«Dès que la saison des pluies démarre, le cauchemar démarre aussi, car c’est le moment où la population de mouches des fruits explose et où les dégâts commencent", ce témoignage d’un agriculteur illustre les difficultés à exporter la mangue vers l’Union Européenne qui a déjà intercepté des cargaisons maliennes. Ces règles ont été introduites en réponse au nombre élevé d’interceptions de mangues dues à la présence de mouches des fruits.
Afin de définir les réponses à cette suspension, l’Office de protection des végétaux (OPV) a lancé, le 1er septembre, un atelier national consacré à la relance des exportations de mangues maliennes vers l’Union européenne.
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«Cette année, la direction générale de la santé de la commission de l’Union Européenne a suspendu temporairement les importations des mangues en provenance du Mali» expliquent les organisateurs de cet atelier qui prendra fin le 3 septembre.
Le président de l’interprofession, Moctar Fofana précise que «cette mesure de suspension fait suite à la hausse continue des interceptions liées aux mouches des fruits et ce, depuis la campagne 2022 remettant ainsi en cause la fiabilité du dispositif national de contrôle et de certification».
Pour les acteurs de la filière, «cette mesure de suspension met en évidence l’urgence d’une réponse nationale concertée à la hauteur des anomalies constatées pour non seulement préserver la compétitivité de la filière; mais aussi, pour convaincre les autorités européennes à reconsidérer leur position en restaurant rapidement cette forme de confiance entre les parties».
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La filière mangue est stratégique pour l’économie du pays en raison de sa contribution aux recettes d’exportation et dans la formation du produit intérieur brut. Elle contribue également dans l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali.
Mohamed B. Diarra, conseiller technique au ministère de l’agriculture estime qu’«il revient aux acteurs de la filière d’élaborer et de mettre en œuvre dans les meilleurs délais un plan d’actions constructif et réaliste définissant les mesures correctives appropriées et les responsabilités de chaque acteurs».
Il ajoute qu’il s’agit de procéder à un diagnostic minutieux du contrôle national de certification par le biais des outils développés par l’association interprofessionnelle.
Le président de l’interprofession mangue du Mali, Moctar Fofana précise «qu’il y a deux types de certification, phytosanitaire et référentielle qualité détenue par les privées».
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Les principales zones de production de la mangue au Mali se situent dans les régions de Sikasso, Koulikoro et Bamako, où des milliers d’hectares où sont produites entre 600.000 et 800.000 tonnes de ce fuit juteux et parfumé. Destinées essentiellement vers l’Union Européenne, les exportations portent sur 11.000 tonnes de ce fruit tropical l’un des plus appréciés des consommateurs européens.
