L’utilisation de produits chimiques, tels que les régulateurs de croissance et les agents de maturation, dans la production et la commercialisation des produits alimentaires est principalement motivée par des considérations économiques.
Producteurs et commerçants cherchent à augmenter leurs gains et satisfaire la demande croissante en fruits mûrs durant toute l’année. Cette demande favorise l’application de ces produits chimiques pour accélérer le processus de maturation permettant ainsi une rapide commercialisation.
«Par le passé, ces pratiques n’avaient cours. Actuellement, c’est monnaie courante surtout chez les commerçantes de bananes plantains qu’on voit asperger des produits chimiques ces fruits dans le but de les faire murir précocement. D’autres vont jusqu’à appliquer du formol. Nous avons peur», se désole Ahoukan Irène.
L’une des principales inquiétudes des populations ivoiriennes réside dans les effets sur leur santé. L’ingestion de fruits traités avec ces produits chimiques peut entraîner divers troubles gastro-intestinaux, allergies, diabète, hypertension voire des troubles plus graves à long terme tels que le cancer... Les consommateurs, plus conscients, et exigent des mesures de protection.
Dans sa quête de solutions de lutte contre une telle pratique, Kouassi Armelle a initié dans l’ancienne capitale ivoirienne, Bingerville, la foire africaine du bio. «Nous voulons promouvoir nos industries locales et sensibiliser à l’importance de la production de qualité notamment dans les industries agroalimentaires. Nous souhaitons également promouvoir la consommation bio».
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Il reste à espérer que des mesures soient prises pour atténuer l’inquiétude des consommateurs. Il est essentiel de continuer à sensibiliser la population, à renforcer la réglementation et à promouvoir des alternatives plus durables pour une industrie agroalimentaire exempte de risques sur la santé.