Niger: le marché de véhicules d’occasion prospère, fait le plein des caisses de l’Etat

Voitures d'occasion en vente à Niamey, Niger.

Le 01/04/2023 à 09h31

Le commerce de véhicules d’occasion permet d’injecter d’importantes sommes dans les caisses de l’Etat avant d’être consacrées au développement du pays. Des caisses qui pourraient en recevoir davantage pour peu que certaines mesures soient assouplies et des frais baissés.

En attendant preneurs, plus de 4.000 véhicules d’occasion sont entassés dans les parcs de voitures de Niamey. Ce nombre augmente à un rythme accéléré. On y retrouve tous les types de véhicules, de diverses provenances et dont les prix varient de 1,5 million (2.286,6 euros) à 14 millions de francs CFA (21.341 euros).

«Nos véhicules proviennent de Lomé (Togo) et Cotonou (Bénin), nous avons aussi des partenaires en Belgique, en France et aux Etats-Unis», indique Nassirou Manzo, revendeur de voitures d’occasion.

Le marché de véhicules d’occasion contribue à plus de 8 milliards de francs CFA par an à l’économie nigérienne. Un montant issu généralement des différentes formalités et taxes nécessaires pour autoriser la mise en circulation de ces voitures.

«Cette activité permet à l’Etat, à travers différents frais, d’engranger de nombreuses ressources notamment sur les dédouanements, les assurances et vignettes. Toutes Ces ressources seront injectées par l’Etat dans les services publics. L’État peut tirer entre 400.000 à 500.000 fcfa par véhicule», explique Ibrahim Hassane, économiste.

Selon le syndicat national des vendeurs et importateurs de véhicules d’occasion, le secteur doit être réorganisé. Il estime aussi que l’Etat doit assouplir certaines mesures afin de booster les contributions de ce secteur dans l’économie du pays.

«Nous essayons de réorganiser le secteur, avec nos partenaires tant sur le plan réglementaire qu’administratif. Nous voulons que le coût du dédouanement soit revu à la baisse car trop élevé, cela favoriserait les ventes et l’Etat verra ses recettes augmenter considérablement, ce qui sera une bonne chose pour l’économie», souligne Maman Ibrahim Hanbali, secrétaire générale du Syndicat national des revendeurs de véhicules d’occasion et importateurs.

Enfin, il faut souligner que le marché de véhicules d’occasion est désormais concurrencé par celui des véhicules neufs qui, petit-à-petit, gagne du terrain dans un pays en plein essor économique.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 01/04/2023 à 09h31