Le site «a commencé la production de gazole et de carburant pour l’aviation», a indiqué le groupe Dangote. C’est une «étape importante» qui a été franchie et «un grand jour pour le Nigeria», a-t-il ajouté, en espérant pouvoir livrer ce mois-ci ses premiers litres de carburant.
Le groupe, qui ambitionne avec cette raffinerie de répondre aux besoins en carburant du pays, n’a pas précisé quand son installation atteindrait sa pleine capacité de production, ni quand commencerait la production d’essence.
D’une capacité maximale de 650.000 barils par jour, construite dans la zone franche proche du nouveau port en eau profonde de Lekki, à l’est de Lagos, capitale économique du Nigeria, la raffinerie Dangote pourrait, une fois pleinement opérationnelle, contribuer à mettre fin à la dépendance du Nigeria à l’égard des importations de carburant.
Elle va produire du diesel, du carburant pour avions et voitures, ainsi que du gaz de pétrole liquéfié.
Lire aussi : Nigéria: les impacts attendus de la 6e plus grande raffinerie du monde de l’homme le plus riche d’Afrique
Maintes fois reportée depuis 2021, la mise en service du site a connu des retards. Installée sur un terrain de 2.635 hectares, la raffinerie a coûté environ 19 milliards de dollars, selon les médias locaux. A plein régime, elle devrait avoir la plus grande capacité de raffinage de pétrole brut sur le continent africain. Le projet avait été lancé en 2013.
La méga-raffinerie doit permettre au pays de 215 millions d’habitants d’en finir avec les fréquentes pénuries de carburant, qui empoisonnent la vie quotidienne dans ce pays le plus peuplé d’Afrique, mais également d’augmenter la qualité du carburant en circulation.
Bien qu’il soit l’un des plus gros producteurs de pétrole brut d’Afrique, le Nigeria importe jusqu’à présent la quasi-totalité de son carburant en raison des défaillances de ses raffineries d’État.
Les Nigérians sont, en outre, confrontés à une très forte hausse des prix des carburants depuis que le président Bola Ahmed Tinubu, au pouvoir depuis mai 2023, a mis fin à des subventions anciennes sur les carburants et laissé flotter le naira, entraînant une forte dévaluation de la monnaie nationale.