Pourvoyeurs de richesses et d’emplois, la gastronomie fait recette en Afrique. Une activité qui change de visage en se modernisant avec de plus en plus d’adeptes et de clients toujours exigeants. Il n’est donc pas étonnant que beaucoup de jeunes du continent se lancent dans ce domaine, promis à un bel avenir. A Dakar, deux entrepreneurs font saliver du monde.
Le premier se nomme Cheikhouna Coundoul. Le jeune entrepreneur sénégalais évoluant dans le domaine de la cuisine, pâtisserie, viennoiserie, glacerie et la transformation des fruits du territoire, se décrit comme un «amoureux de la cuisine».
Il pourrait rejoindre la longue liste des self-made-men sur le continent, ces chefs d’entreprise partis de rien et qui se sont construits tous seuls. En effet, c’est sur Internet que le Dakarois, qui s’est lancé dans la pâtisserie en 2016, a tout appris ou presque, après avoir arrêté ses études en classe de terminale.
Un début douloureux marqué par des difficultés financières et parfois de moqueries. Guidé par sa passion, le pâtissier autodidacte qui veut révolutionner les délices gourmands locaux en transformant les matières premières souvent peu valorisées est aujourd’hui un chef accompli et ses créations culinaires font saliver plus d’un dans la capitale sénégalaise.
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Des truffes à base de tamarinier noir aux bonbons de jujube «Sidem» en passant par les mets sans gluten à base de farine de manioc…le cuisinier-créateur n’a aucune limite dans ses folies gastronomiques.
Une gourmandise créative qu’il partage avec une compatriote, Ngoné kane Diaw. Si son nom ne vous dit rien, il est possible que vous ayez déjà entendu parler de ses fameux «beignets fourrés» sur les réseaux sociaux si vous êtes au pays de la teranga.
La jeune dame que rien ne prédestinait au métier de la farine avait une voie toute tracée dans le domaine de l’administration. Tout a changé il y a trois ans. En pleine crise sanitaire liée au Covid-19, alors âgée de 26 ans, la jeune maman décide d’allier son travail d’administrative manager dans une entreprise à Dakar à sa passion pour la gastronomie.
Elle commence avec une petite quantité de beignets qu’elle écoule facilement dans son entourage. De bouche à oreille, ses produits font recettes et conquièrent une fidèle clientèle qui s’agrandit au fur à mesure qu’elle développe son réseau de consommateurs sur les réseaux.
La jeune entrepreneuse voit dès lors le potentiel de son business et crée un réseau de livreurs d’une vingtaine de jeunes qui distribuent ses friandises partout dans la capitale. Trois ans plus tard, celle qui avait lancé son activité avec seulement 1.000 Fcfa, dit employer 40 personnes directement et indirectement.
Avec des ambitions plus grandes, en plus des beignets, la patronne de deux restaurants vend également des plats sénégalais dans ses établissements. A l’avenir, elle caresse le rêve de mettre en place un fonds pour accompagner les femmes porteuses de projets au Sénégal.