CEMAC: un sommet extraordinaire ce mardi à Ndjamena

Les 6 pays de la CEMAC.

Les 6 pays de la CEMAC.. DR

Le 31/10/2017 à 09h12, mis à jour le 31/10/2017 à 10h07

Au lendemain de l’ouverture complète des frontières de la sous-région, les six chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) se retrouvent ce mardi 31 octobre 2017 dans la capitale tchadienne pour accélérer l’intégration.

«Sur convocation de Son Excellence Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad, président en exercice de la CEMAC, une session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) se tiendra le 31 octobre 2017 à N’Djamena au Tchad». Tel est le contenu d’un communiqué rendu public ce lundi par la cellule de communication de la commission de la CEMAC.

A l’ordre du jour de la rencontre des six chefs d’État (Cameroun, Centrafrique, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), figure la passation de service à la tête de la Commission de la CEMAC, entre le président sortant, le Congolais Pierre Moussa, et le président entrant, le Gabonais Daniel Ona Ondo.

Dans la foulée, les chefs d’État procéderont à la nomination des nouveaux dirigeants de certaines institutions de la communauté. La question du financement de ces institutions sera également posée.

De bonnes sources, l’on sait que le sujet central concerne le renforcement des acquis de l’intégration, au lendemain de l’ouverture complète des frontières entre États membres de la CEMAC, avec pour conséquence immédiate la suppression des visas pour les ressortissants communautaires, disposant d’un passeport biométrique.

Le sommet extraordinaire de la CEMAC de ce 31 octobre devrait donc concrétiser les accords de libre circulation et envisager d’autres solutions pour rendre l’espace économiquement plus attractif.

Selon le ministre tchadien de l’Économie et de la planification du développement, Ngueto Tiraïna, ce sommet est justement organisé pour confirmer une intégration économique qui doit réussir au même titre que l’intégration monétaire. Pour ce ministre, la CEMAC est un espace économique assez riche et les chefs d’État ont décidé ensemble, pour l’intérêt des populations de la communauté, le développement d'un commerce intégré, d'échanges économiques et financiers devant avoir des impacts sur la vie des citoyens.

Sauf qu’en réalité, c'est la crise économique qui secoue la sous-région qui a décidé les chefs d’État de la CEMAC à s’ouvrir aux voisins. La solidarité en temps de vaches maigres devient nécessaire et automatique pour la survie des uns et des autres.

Il est à noter cependant que jusqu’à cette date, au niveau des frontières, la libre circulation n’est pas encore effective. On attend encore des textes d’application et autres mesures d’encadrement.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 31/10/2017 à 09h12, mis à jour le 31/10/2017 à 10h07