Preuve que la libre circulation des personnes est désormais effective en zone CEMAC, personne n’a eu besoin d’un visa pour se rendra à N’Djamena, capitale du Tchad, ville hôte du sommet extraordinaire des chefs d’État de la région, tenu mardi 31 octobre.
Premier bilan de la rencontre: il y a une volonté commune de mettre rapidement en circulation les passeports biométriques CEMAC et de doter les postes de contrôle de normes Interpol.
Sauf que pour accélérer l’intégration, il faut des moyens financiers. Or la CEMAC est au bord de la faillite en raison de la chute des cours mondiaux du pétrole et des matières premières.
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Heureusement, selon le président sortant de la Commission de la CEMAC, le Congolais Pierre Moussa, le sommet du 23 décembre 2016 à Yaoundé a été «capital pour la mise en place des mesures visant à faire face à la crise économique à laquelle sont confrontés tous les pays membres».
Une crise économique et financière qui a une incidence considérable sur le fonctionnement des structures sous-régionales et particulièrement de la Commission. À titre d’illustration, la taxe communautaire d’intégration (TCI) peine à être recouvrée. Instituée lors du sommet de Djibloho en février dernier aux fins du financement du processus d’intégration de la CEMAC, ses arriérés cumulés depuis lors se chiffreraient pratiquement à 250 milliards de FCFA.
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Les chefs d’État ont néanmoins décidé d’annuler cette masse d’arriérés à hauteur de 90%, afin de partir sur des bases nouvelles. Elle a invité les États membres à s’acquitter du différentiel de ces arriérés avant la fin de l’année.
En matière de transport, les chefs d’État de la CEMAC ont décidé de mettre en place un comité ad hoc des ministres en charge des transports, afin d’examiner les modalités de soutien aux compagnies aériennes nationales de la sous-région.
Sur les questions monétaires, bancaires et financières, la CEMAC se félicite de l’amélioration de la situation de réserves de change et encourage ses membres à poursuivre les réformes envisagées. Hormis le Cameroun et le Gabon, qui résistent mieux à la crise en raison de leur économie plus diversifiée, les autres États ont été encouragés à suivre le même modèle.