Le Gabon peut se féliciter d'avoir son festival du cinéma! Pendant deux jours, soit du 17 au 19 février, professionnels et amoureux du 7e art se sont donné rendez-vous à Libreville autour de plusieurs activités. Il s'est agi entre autres de la projection des œuvres cinématographiques ayant traversé des générations de cinéphiles et de la formation sur l'écriture des scénarios destinés aux jeunes acteurs et réalisateurs locaux.
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Quatre cinéastes dans l’âme portent ce projet. Il s’agit de Pauline Mvele, Jean Pierre Moudjalou, Jérémie Tchoua et Yvance Aimé Akani. Leur rêve commun est de relancer un domaine littéralement grippé depuis des décennies. Et comme pour ne pas arranger les choses, le cinéma gabonais s'est d'avantage paralysé avec l'apparition de la crise sanitaire du Covid19.
«On s'est donné comme idée de créer un festival qui pourra rassembler tous les cinéastes et tous les Gabonais qui sont passionnés de ce métier», a dit Yvance Aimé Akani, membre du Fegaci.
Cette première édition a fédéré l'ancienne et la nouvelle école, en montrant la complémentarité existant entre toutes ces générations de professionnels.
Avec plus de 50 ans de production audiovisuelle et bien que très peu financé ces dernières années, le cinéma gabonais a su résister aux différentes époques et situations.
L'une des figures emblématiques de ce cinéma est bien Jean Claude Mpaka. Acteur dans les séries à succès tels que L'Auberge du salut, Les couilles de l'éléphant ou la plus récente Mami Wata de la réalisatrice Samantha Biffot, il donne quelques conseils aux amateurs.
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«Le cinéma est un art pour les jeunes, dont la particularité est de créer des modèles qui influencent le comportement des citoyens au sein de leur communauté respective sur les 5 continents habités de notre planète», lance-t-il en citant en référence les Etats unis qui excellent depuis des siècles dans le 7art mondial ayant en prime le don d'avoir créé le fameux rêve américain.
Jean Claude Mpaka fait d'ailleurs partie des 12 personnalités du cinéma gabonais ayant reçu des distinctions du comité d'organisation du festival en guise de récompense à leurs efforts. Et pour couronner le tout, 13 attestations ont été décernées aux participants sous forme d’encouragement pour leur intégration à l’industrie cinématographique. Théophile Amoussou, est un jeune acteur comédien amateur venu à ce festival pour apprendre de ses aînés.
«J'ai constaté que j'ai beaucoup de lacunes dans la réalisation. Cette édition m'a donc permis d'avoir un peu plus de connaissances sur les choses que j'ignorais», confie-t-il.
Ce fut à la fin une occasion pour les cinéphiles de faire de belles rencontres. Mais la pérennité de ce projet dépendra de la capacité des acteurs à maintenir ce rendez-vous, en continuant de travailler, de produire et de proposer des œuvres de qualité au public.
Le Fegaci ambitionne de suivre l'exemple du Fespaco du Burkina Faso.