Pour cette 28e édition de l’enquête internationale Mercer 2022, ce sont en tout 209 villes qui sont passées au crible, dont 44 africaines, pour donner une idée sur la cherté des villes du monde. Un indicateur important pour les multinationales et les organisations internationales pour évaluer le coût de la vie et donc des rémunérations à proposer aux expatriés.
Selon les rédacteurs de l’enquête, l’inflation des coûts des biens et services, l’instabilité des prix des logements, les variations de change sont des facteurs spécifiques essentiels pour déterminer le coût des packages d’expatriation pour les collaborateurs en mission internationale. «Amplifiées par la crise sanitaire mondiale et le conflit en Ukraine, la flambée de l’inflation et la volatilité des devises affectent les équilibres économiques internationaux et le coût de la vie de chacun d’entre nous. Pour les organisations dont la main-d’œuvre est répartie dans le monde entier, l’évaluation et la gestion de l’impact sur le bien-être financier de leurs employés peuvent être particulièrement complexes», soulignent les rédacteurs de l’enquête.
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Globalement, pour établir son classement des villes les plus chères, Mercer, filiale de Marsh & McLenann, cabinet américain leader mondial du conseil et de solutions en matière de gestion des risques, de stratégies d’entreprise et de gestion des ressources humaines, passe au peigne fin les coûts et les disponibilités de plus de 200 biens et services : logement, transport, alimentation, habillement, divertissement, activités culturelles…
Pour cette édition, les enquêteurs se sont basés sur des données récoltées en mars 2022 au début de l'inflation mondiale causée par la crise Russie-Ukraine qui a entrainé une flambée des cours des hydrocarbures et des produits agricoles, notamment des céréales et des oléagineux.
Des changements significatifs ont été notés au niveau du classement africain par rapport à ceux des deux années précédentes, dominé au cours de ces deux dernières années par N’Djamena (Tchad), qui sort du Top 10 pour se retrouver au 13e rang africain et 80e rang mondial.
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Pour cette année, c’est Bangui, la capitale de la Centrafrique qui occupe le 1er rang des villes les plus chères d’Afrique pour les expatriés. Martyrisée par la guerre civile depuis une décennie, la capitale centrafricaine se classe aussi au 23e rang mondial. A cause de cette guerre et l’insécurité qui en résulte, les coûts des biens et services sont très élevés à Bangui.
Derrière Bangui on retrouve des villes habituées aux mauvaises places dans ce classement africain, comme Libreville (Gabon) au 23e rang mondial, suivie de Victoria (Seychelles) au 38e rang mondial, de Djibouti (Djibouti) au 41e rang mondial et Kinshasa (RD Congo) au 53e rang mondial.
Le Top 10 des villes africaines les plus chères est complétée par Lagos (Nigeria), Luanda (Angola), Dakar (Sénégal), Abidjan (Côte d’Ivoire) et Brazzaville (Congo).
On note qu’hormis Lagos (Nigeria) et Luanda (Angola), deux capitales des deux premiers pays producteurs de pétrole en Afrique, toutes les autres villes sont des capitales de pays francophones.
Top 10 des villesafriucaiuneslespluschères
Rang Afrique | Villes | Pays | Rang mondial |
1 | Bangui | Centrafrique | 23 |
2 | Libreville | Gabon | 24 |
3 | Victoria | Seychelles | 38 |
4 | Djibouti | Djibouti | 41 |
5 | Kinshasa | RDC | 53 |
6 | Lagos | Nigeria | 55 |
7 | Luanda | Angola | 64 |
8 | Dakar | Sénégal | 65 |
9 | Abidjan | Côte d'Ivoire | 68 |
10 | Brazzaville | Congo | 74 |