C'est devant un parterre de personnalités du gouvernement et des responsables de la Banque mondiale que les impétrants ont reçu leurs attestations de fin de stage. Selon Charles Mveh Ella, ministre de l'Agriculture, le projet, qui s'achève au bout de 6 mois, ouvre une nouvelle ère dans l'offre de formation agricole au Gabon.
«L'objectif est de doter notre pays d'une nouvelle génération d'agripreneurs, c'est-à-dire celle qui combine son amour pour l'agriculture et des entreprises. C'est cette nouvelle génération qui adopte la voie de l'ajout de valeur à sa production en visant à produire. C'est enfin cette génération qui réussit à sortir du cadre et trouve des opportunités là où les autres n'en voient aucune», a déclaré le ministre.
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Désormais outillés dans les domaines du maraichage, du vivrier, de l’élevage, de la gestion d’exploitation, du droit agricole et de l’entrepreneuriat, ces jeunes vont bénéficier du fonds d'amorçage de la Banque mondiale pour s'installer à leur propre compte.
Pour Charlène Moussavou, fraîchement diplômée en entrepreneuriat agricole, l'agriculture est un métier d'avenir. «Nous invitons la jeunesse gabonaise aujourd'hui à se lancer dans l'agriculture et tenter cette expérience. Parce que l'agriculture est un domaine d'avenir. L'agriculture nous permet d'être autonome en tant qu'agripreneur», confie-t-elle.
À la suite de cette formation, ces jeunes feront partie de la chaîne d’approvisionnement du programme Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (GRAINE) pour l’écoulement de leurs produits. Nguema Nkoghe est parmi les agripreneurs motivés à poursuivre cette formidable aventure. «Ce qui m'a motivé, c'est d'abord mes parents. Et aujourd'hui je peux confirmer que l'agriculture paie. Elle n'est pas faite que pour les gens qui n'ont pas fait les études», affirme-t-il.
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L’intérêt de ce projet, pour le gouvernement, est de professionnaliser le secteur agricole et réduire le taux de chômage au Gabon, en accompagnant les jeunes dans les métiers de l’agriculture. Car, à l’horizon 2025, le Gabon projette de produire localement plus de 50% de la consommation alimentaire du pays. Ce qui lui permettra d’accroître la part de l’agriculture dans le PIB du pays, contre moins de 5%