Vidéo. Le Gabon payé plusieurs millions d'euros pour la protection de ses forêts

Le360/ Ismael Obiang Nze

Le 26/06/2021 à 12h03, mis à jour le 26/06/2021 à 13h02

VidéoC'est un appui financier qui ne passe pas sous silence. Depuis le début de la semaine, le Gabon devient le premier pays africain à avoir été payé par des fonds internationaux grâce à la réserve carbone que ne cesse de constituer sa forêt. Les explications du ministre des Eaux et Forêts.

La Norvège promet au Gabon un versement de 17 millions de dollars pour les 3,4 millions de tonnes de carbone supplémentaires séquestrées en 2016 et 2017. Ce fonds, qui s'inscrit dans le cadre de l'initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), lancée en 2015 par les Nations unies, permettra à ce petit pays d'Afrique centrale de poursuivre ses efforts de protection des forêts sur son territoire.

Selon Tanguy Gahouma Bekale, secrétaire permanent du conseil national climat, ce soutien financier va permettre, grâce à une clé de répartition définie, "d'améliorer les systèmes scientifiques qui ont permis de collecter les données créditées par la communauté internationale, y compris la gestion des parcs nationaux et le bien-être des populations locales qui sont les acteurs du développement dans les différents projets environnementaux", a -t-il précisé.

En rappel, c'est depuis 2017 que le Gouvernement du Gabon et l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique Centrale (CAFI) ont signé aujourd’hui une lettre d’intention qui se conclut enfin par ce décaissement annoncé visant à protéger les forêts du pays et accélérer la lutte contre le changement climatique. Depuis lors, et plus que par le passé, les efforts du gouvernement gabonais se multiplient pour honorer les engagements pris sous l'accord de Paris.

Le fonds norvégien est donc une juste récompense des efforts fournis par le Gabon en matière de préservation de ses forets et de protection de l'environnement, estime Lee White, le ministre gabonais des Eaux et forêts.

Il explique que la phase actuelle de la CAFI place son pays sur les négociations futures tout aussi bénéfiques pour la gestion du climat.

Le Gabon surveillera les activités et résultats grâce à un système d’observation des forêts et des ressources naturelles qui aidera à estimer les stocks de carbone, à mieux comprendre les activités économiques dans les forêts, et à réagir rapidement si une déforestation imprévue est observée.

L’observation terrestre complémentera l’observation satellitaire, qui n’est pas aisée dans l’un des pays les plus nuageux de la planète, bien que le Gabon soit déjà à l’avant-poste de tels systèmes dans la région.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 26/06/2021 à 12h03, mis à jour le 26/06/2021 à 13h02