Le domicile familial de l'ex-pensionnaire de la prison centrale de Libreville ne désemplit pas avec de nombreux visiteurs attendus ou inopinés. L'ancien député du Parti démocratique gabonais, au pouvoir, passé dans l'opposition aux côtés de Jean Ping, est désormais un homme libre de tout mouvement. Une liberté qu'il obtient après avoir totalement purgé sa peine de 6 ans de prison ferme.
De cette expérience, il a tiré des leçons de vie: «Je pense que ce que nous devons tous retenir dans ce pays, c'est de prôner la fraternité vraie qui ne se marchande pas. Et l'amour lui non plus n'a pas de prix. Je sors de la prison centrale de Libreville sans un sentiment de haine, encore moins de rancune, tout au contraire avec beaucoup d'amour», a déclaré Bertrand Zibi Abeghe, décidé à poursuivre son combat pour la liberté et la justice.
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Pour rappel Bertrand Zibi Abeghe et son conseil ont toujours clamé son innocence dans les incidents qui ont suivi la proclamation de la réélection d’Ali Bongo Ondimba pour un second mandat à l’issue de la présidentielle d’août 2016. Un épisode malheureux émaillé de regrettables incidents que l'opposant au régime de Libreville veut vite oublier pour se consacrer prioritairement à sa famille.
«Je le trouve ce matin fort comme il l'a toujours été. Je suis venu lui adresser mon salut fraternel. Il y a un temps pour la joie, puis il y aura un temps pour les grandes décisions», confie Charles Henri Gey, l'un des avocats de Bertrand Zibi Abeghe.
Interrogé sur son avenir politique, Bertrand Zibi Abeghe dit vouloir d'abord se reconstruire avant de prendre son destin en main.