Alors que certains de ses camarades de fac savourent leurs vacances, Kevin a mis ce temps à profit pour préparer la rentrée de novembre prochain dans une imprimerie, un job payé à 100.000 Fcfa le mois. "C'est mon divertissement", ironise le jeune homme de 21 ans avant de confier qu'il l'utilise pour acheter ses fournitures scolaires.
La recherche d'un petit boulot de vacances n'aura cependant pas été un long fleuve tranquille pour les nombreux étudiants et les lycéens.
Avec le coronavirus, c'est de plus en plus difficile de trouver un job dans les secteurs qui recrutent habituellement en période estivale comme l'hôtellerie, ou encore la restauration. Stessy, élève en terminale, a pu avoir une place de rayonniste dans un supermarché de Libreville. "Comme charges, j'ai ma petite fille de 6 ans. Avec ce que je gagne je peux aussi payer ses frais de scolarité", affirme-t-elle
Généralement les recrutements en entreprise, même en tant que stagiaire sont un pari difficile pour les vacanciers. A moins, comme dans le cas de Daniel, d'avoir quelques petites notions en gestion. Ce futur comptable a une offre de responsable des ventes dans une structure de fournitures d'appareils électro-ménagers. Cela fait son bonheur. Il peut donc conseiller ceux de ses amis qui ne savent pas joindre l'utile et à l'agréable. "Le groove et le show ne finissent pas. C'est aujourd'hui qu'il faut penser investir pour demain", prévient-il, en toute sagesse.
Hereusement d'ailleurs pour Daniel, il fait une bonne affaire. La structure qui lui offre cet encadrement professionnel pour les vacances s'est spécialisé depuis cinq ans dans la formation des jeunes issus des grandes écoles. Une vision en adéquation avec celles du gouvernement gabonais.
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Car, plus largement, les autorités vont déployer un nouveau dispositif d'aide pour l'accès à l'emploi. Il s’agit des programmes définis dans le nouveau code du travail et qui consistent à faciliter l’admission des jeunes Gabonais en entreprises pour des stages-formations rémunérés. L’opération vise à atteindre l’objectif d’insertion professionnelle de 60.000 jeunes Gabonais à raison de 20.000 par an entre 2021 et 2023.
