C'est désormais un rendez-vous d'échange de compétences parmi les plus attendus de Libreville. Les Sambas professionnels sont de retour dans la capitale gabonaise. Cette année, l’ONG Sambas-Labs, qui en est l'initiatrice, a choisi de rendre un hommage particulier à l'un de ses coaches. Il s’agit du journaliste, animateur et producteur camerounais Amobé Mévégué, dont le décès en septembre 2021 a surpris l'ONG, moins d'un an après celui du Sénégalais Pape Diouf, figure emblématique du football africain et un des grands conférenciers des Sambas professionnels.
L'aventure se poursuit péniblement, mais pas sans succès. Car à ce jour, ce sont plus de 1.300 jeunes qui ont vécu l’expérience de la plateforme des Sambas Professionnels. «Nous n'avons aucune prétention de former des gens pendant 10 ans, parce que la formation est continue. Mais nous avons juste la ferme conviction que des échanges peuvent jaillir la lumière sous forme de réflexion, et que les gens parlent des Sambas dans l'espoir de franchir le pas. Donc les Sambas, c'est cet espace qui permet aux personnes de pouvoir se rencontrer, de pouvoir échanger, mais surtout de pouvoir travailler sur leurs projets d'avenir», explique Josiane Maténé, manager générale d'entreprise et initiatrice des Sambas professionnels.
Lire aussi : Gabon: la 7ème édition de la Fashion Kids met en lumière les talents des mannequins
Événement unique pour les porteurs de projets, les Sambas professionnels créent en quelques jours un écosystème des énergies de différents secteurs repartis en plusieurs ateliers. Il y en a plus d'une dizaine pour cette 8e édition. «Les échanges avec les formateurs se passent très bien. Ils enlèvent leur casquette de directeurs généraux, de grands présentateurs. Ils se mettent à notre niveau pour mieux nous expliquer et pour mieux nous faire comprendre. J'ai vraiment aimé», confie Léatitia Mangola, journaliste.
Pour Maëlle Manomba, autre participante au séminaire de l'atelier Culture, le chemin de l'apprentissage ne fait que commencer, d'après son formateur. «Le formateur Dr Massamba Ngueye m'a fait comprendre clairement que j'étais encore dans l'agitation culturelle au niveau des activités que je mène au sein de mon association. Et quand on est dans l'agitation, on est acteur culturel. Maintenant je dois quitter ce statut pour devenir une entreprenante culturelle en recherchant les financements», explique-t-elle, toute sereine.
La 8e édition des Sambas professionnels s'est achevée avec l'espoir d'encourager plus de jeunes vers l’entrepreneuriat.