Il a fallu une interminable série de tirs au but au Burkina Faso pour venir à bout du Gabon (1-1, 7 t. a. b. à 6) et se qualifier pour les quarts de finale de la CAN, dimanche à Limbé.
L'histoire du football semblait pourtant pencher dans le sens des Gabonais, revenus de loin dans ce match, et dans cette compétition, très perturbée par le Covid-19 et le forfait de ses stars Pierre-Emerick Aubameyang et Mario Lemina.
A Libreville, les supporters y ont cru jusqu'au coup de sifflet final. Beaucoup comme Elias Manfoumbi pariaient sur une victoire imparable du onze du sélectionneur Patrice Neveu. «Les dieux du football, malgré le mauvais arbitrage. On va gagner 3-1», disait-il à la pause de duel à mort.
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Au milieu d'une salle surchauffée, du maquis du quartier Rio, Christian Ekoua, un autre supporter des "Panthères" vit en direct de la télévision, un scénario du match qu'il n'avait pas prévu à l'image d'autres férus du ballon rond gabonais visiblement en proie à l'hystérie pendant la séance fatidique des tirs au but. «Je suis désespéré parce que je me dis avec ce qu'on a fourni comme effort on ne devait pas arriver à ce niveau», regrette-t-il.
Après avoir fait preuve d'une grande force mentale sur toute la compétition, les Gabonais ont égalisé par leur capitaine Bruno Ecuele-Manga. Son coup de tête rageur dans le temps additionnel a rebondi sur l'épaule d'Adama Guira (90e+1). Mais les nerfs ont lâché sur la fin. C'est cruel ce qui arrive aux panthères, Sarahi Allogho Mezui la gérante du maquis, avant d'accepter l'élimination des panthères.
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«C'est le football. On s'est battu comme on a pu, mais ça n'a pas marché. On se prépare pour les prochaines fois», pense-t-elle
Le scénario de fin de parcours du Gabon à cette 33è édition de la CAN est presque identique à celui qu'il avait subi sur ses terres de Libreville en 2017. Les coéquipiers du capitaine de l'époque, Pierre Emerick Aubemeyang, étaient sortis au premier tour de l'épreuve face au verrou camerounais.