Sans revenu, ni assistance de l'Etat, plusieurs joueurs des championnats de première et deuxième divisions de football ont dû changer d'activités. Mais quoi que cela leur en coûte, Souleimane Gamamba et ses coéquipiers sont déterminés à jouir de leurs droits. Les grévistes exigent de la tutelle, le paiement d'une dette sociale estimée à plus d'un milliard de francs CFA.
«On a joué longtemps, 3 ans ans sans argent. Ils ne savaient même pas comment on nourrissait nos enfants. Ce qui nous amène, c'est cette dette, on n'a rien contre le début du championnat. Sauf que nous disons qu'il ne saurait être question de reprendre le championnat sans régler cette dette», insiste-t-il.
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Le Gabon vient de boucler deux années entières sans championnats domestiques des équipes premières. Soit 730 jours, après les dernières joutes nationales. Une éternité qui a fait de ce pays une exception quasi mondiale. Mais l'annonce, depuis quelques semaines, du redémarrage des compétitions locales est déjà au coeur d'une vive controverse entre les joueurs grévistes et les dirigeants de clubs qui viennent de reprendre les entraînements.
«Allez-y, vérifiez dans les clubs. Lorsqu'on vous dit que les clubs ont repris. C'est faux! Allez voir les joueurs, ce sont les joueurs de catégories junior et les cadet», s'indigne, Gaston Gaël Débando Moréra, international de football gabonais.
L'association des footballeurs professionnels déclare bénéficier du soutien de plusieurs footballeurs pour faire aboutir sa revendication. La crise actuelle concerne en effet, pas moins de 700 joueurs professionnels gabonais.
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Pour l'Union gabonaise de la presse sportive, le sit-in des joueurs devant le ministère des Sports n'a pas lieu d'être.
«Ce n'est pas le ministère des Sports qui doit aux joueurs. Mais c'est plutôt les clubs qui sont leurs employeurs qui doivent s'acquitter de cette dette», affirme Rodrigue Bekale, président de l'Union gabonaise de la presse sportive.
Il ajoute que, selon les dernières concertations organisées par le ministère des Sports, la dette sociale réclamée par les footballeurs ferait l'objet d'un audit commis par la tutelle depuis septembre 2021.