Le stade de la Gare à Owendo au sud de Libreville retrouve les vibrations et animations des grands jours avec les amateurs de la balle ovale. Sur une pelouse tout à fait impeccable, le jeu vient de démarrer. Et déjà, ce regroupement de joueurs constitué par un porteur de ballon- auquel des coéquipiers se lient.
En langage technique, il s'agit du Maul. C'est une phase décisive du jeu qui permet à l'équipe attaquante d'arracher le ballon en filant droit la ligne de but adverse, sinon l'arbitre est contraint d'arrêter la partie.
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Tout ceci semble bien un avant-goût de début de saison. Mais l'exercice physique de la discipline impose une bonne préparation des athlètes avant de fouler la pelouse.
«Nous commençons toujours avec une préparation physique générale. Après quoi nous entamons des préparations spécifiques», ajoute Fotso Sokoudjou, capitaine du rugby club de Libreville.
La trêve forcée des sportifs a eu pour conséquence de déstabiliser les clubs existants à l'échelle nationale. En donnant le coup d'envoi des activités de la saison, le bureau fédéral de rugby a opté pour un rugby à 7.
«Tous les samedis, on a les tournois tournants où toutes les équipes s'affrontent et une fois par mois nous aurons un classement définitif. Ça nous permettra d'avoir un champion du Gabon à 7 et un vice-champion à 7. Cette année, nous faisons un rugby à 7 parce que nous sortons de crise sanitaire pendant laquelle beaucoup de personnes ont dû arrêter. L'année prochaine, on reprendra sans doute la formule du rugby à 15», explique Jean Marc Laissy, président de la Fédération gabonaise de rugby (FEGAR).
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Autrefois loisir d'expatriés français, le rugby passe progressivement aux choses sérieuses au Gabon avec l'organisation depuis trois saisons d'un championnat. Des débuts officiels encore timides: les rencontres se limitent à une dizaine d'équipes de la capitale Libreville et Port Gentil, la cité pétrolière du pays.