C'est dans une salle du chapiteau du Palais du peuple que la Guinée a dit ses adieux à Mamadou Aliou Barry. Décédé le 26 juillet dernier à Paris, à l’âge de 79 ans, celui qu'on surnommait Maître Barry était considéré dans le monde de la culture, surtout dans le secteur musical, comme une référence pour les uns et un père spirituel pour d'autres.
Son ami Jean Baptiste Williams n'a pu cacher sa peine: «Vous savez, on ne pleure pas un mort, mais ce qui me réchauffe le cœur, c'est qu’il m’a associé à tout ce qu’il faisait».
A l’occasion de cette cérémonie d’hommage, la générosité de Maître Barry a été saluée, son parcours aussi, comme l'a noté son autre ami Billard Barry: «C’est une énorme perte, c’était le dernier Mohican que nous avions avec nous, qui a fait plus de soixante ans de carrière musicale. Imaginez, il est mort à 79 ans. C’est très lourd, c’est un grand trou qu’il laisse, un grand vide qui sera difficile à combler.»
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Le 17 juillet dernier, Maître Barry avait décidé, pour ses vacances, de se rendre à Paris auprès de ses enfants. Mais le musicien est revenu au pays dans un cercueil et a été accueilli avec des larmes de consternation. Sa disparition laisse un vide difficile à combler pour le secteur culturel guinéen.
Né en 1947 à Kindia, Mamadou Aliou Barry était un auteur-compositeur et arrangeur. Ce chef d'orchestre était doué dans la percussion, la flûte et le saxophone.