Guinée: Cellou Dalein Diallo affirme avoir échappé à une tentative d’assassinat

Le leader de l'opposition guinéenne et président de l'UFDG, Cellou Dalein Diallo.

Le leader de l'opposition guinéenne et président de l'UFDG, Cellou Dalein Diallo. . DR

Le 24/10/2018 à 17h36, mis à jour le 25/10/2018 à 11h47

Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), dit avoir échappé à une tentative d'assassinat. Une balle tirée sur sa voiture a blessé légèrement son chauffeur. Le chef de file de l'opposition guinéenne accuse directement le président Alpha Condé.

Le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, principal opposant au pouvoir en place, deux fois candidat malheureux à une élection présidentielle, et chef de file de l'opposition guinéenne est très remontée contre le président Alpha Condé.

Il a annoncé avoir échappé à une tentative d’assassinat, le mardi 23 octobre courant, en marge d'une manifestation de l'opposition.

Accompagné de certaines personnalités de la mouvance, Faya Millimono et Ahmed Kourouma, le chef de l’opposition guinéenne tentait de rallier l’axe Hamdallaye-Cossa pour donner le top départ d’une marche prévue sur l’autoroute Fidel Castro.

Toutefois, le cortège des dirigeants de l'opposition a été stoppé non loin de son domicile. «Ils nous ont arrosés de gaz lacrymogènes au point qu’on n’arrivait plus à se voir, on avait mal aux yeux. C’est alors qu’on a tiré sur ma voiture. La balle a percé le pare-brise et est allée trouer la lunette arrière de la voiture», a-t-il souligné.

Une tentative dont il impute la responsabilité au chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, «qui a donné l’ordre de l’éliminer physiquement», selon une déclaration rapportée par la presse locale.

Revenant sur une récente déclaration, l’opposant a rappelé: «la fois dernière, je vous avais dit qu’il (Alpha Condé) a ordonné mon assassinat. Voilà la preuve la plus éloquente», a-t-il ajouté, montrant le pare-brise de son véhicule touché au cours d’une manifestation non autorisée, organisée à l’instigation de l’opposition» et violemment réprimée par les forces de l’ordre, qui ont dispersé le cortège des contestataires.

Après une espèce d’accalmie ayant permis l’organisation des élections municipales au début de l’année, on assiste ainsi à une montée de la tension et des périls dans ce pays riche en ressources naturelles, dont l’histoire est hantée par la violence et le crime politique.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 24/10/2018 à 17h36, mis à jour le 25/10/2018 à 11h47