L’état d’urgence, en vigueur depuis le 26 mars, “est reconduit pour une durée d’un mois à compter” de vendredi, a déclaré le président Condé sur la télévision publique.
Le couvre-feu est reculé d’une heure à Conakry, “épicentre” de la maladie du coronavirus, et ses deux préfectures voisines, Coyah et Dubréka, y passant désormais de 22H00 (GMT et locales) à 05H00 (GMT et locales).
“Il est levé entièrement pour l’intérieur du pays” beaucoup moins touché par le virus, a indiqué le président guinéen.
Les mesures sur l’interdiction de la circulation entre Conakry et la province, la fermeture des lieux de culte dans ce pays musulman à plus de 80%, des écoles, des universités et des bars, et le port obligatoire du masque, sont maintenues.
La Guinée, un des pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés par le coronavirus, a déclaré 2.531 cas confirmés dont 1.094 guéris et 15 décès.
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Pauvre malgré d’importantes ressources naturelles, elle fait partie de ces pays où l‘état du système sanitaire suscite l’inquiétude face à la pandémie. Le virus Ebola y a tué 2.500 personnes entre fin 2013 et 2016.
Le président Condé a par ailleurs vendredi soir “exhorté la justice à faire la lumière sur (des) faits graves” survenus le 12 mai à Coyah, Dubréka et Kamsar, près de la ville minière de Boké (Nord-Ouest) et “à en tirer toutes les conséquences judiciaires”.
Des heurts entre des forces de l’ordre et des populations, liés à des barrages routiers contre le virus et aux coupures d‘électricité, ont fait au moins sept morts dans ces trois localités, selon la police.
Les défenseurs des droits humains accusent les autorités guinéennes de réprimer les opposants sous couvert de la lutte contre le coronavirus.