Pour Mazou Goépogui, l’heure n’est plus à la désignation des coupables, il faut plutôt des actions. C'est ainsi que, depuis maintenant 5 ans, il a mis en place le logiciel Magoé pour tenter de résoudre ce problème. Et avec le taux d’échecs en augmentation, la plateforme semble prendre une nouvelle dimension.
«C'est vrai, ça fait mal de dépenser toute une année pour un élève et, après, se rendre compte qu'il n'est pas admis. Mais sur un autre aspect, il faudrait que les gens comprennent qu'on ne va pas à l'école pour passer en classe supérieure, on y va pour avoir un niveau. Et aujourd'hui, tout le monde est d'accord que le niveau des élèves à drastiquement baissé», souligne Goépogui.
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Aujourd'hui, la plateforme Magoé chercher à créer une synergie entre élèves, encadreurs et parents d’élèves. «Puisque cette année, les gens ont compris qu'il devient de plus en plus difficile de frauder, cela pousse les enfants à travailler», observe Goépogui, ajoutant qu'«actuellement, nous avons beaucoup d'élèves qui révisent sur la plateforme».
Selon lui, plus de 15.000 personnes ont actuellement des comptes sur Magoé. Et parmi elles, «il y a plus de 4.000 élèves qui viennent chaque jour réviser sur notre plateforme».
Magoé constitue aujourd'hui un appui de taille pour la qualification du système éducatif guinéen, mais il va falloir que l’Etat apporte son soutien pour mieux développer la plateforme.