«Le groupement de fait dit Front national de la défense de la Constitution est dissous» et «le présent arrêté (...) prend effet à compter de sa date de signature», dit le document signé par Mory Condé, ministre de l'Administration du territoire et de la Décentralisation.
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile a notamment été à l'initiative des manifestations organisées les 28 et 29 juillet, interdites par les autorités et où cinq personnes avaient été tuées, pour dénoncer la «gestion unilatérale de la transition» par la junte.
L'annonce de la dissolution a fuité lundi soir sur les réseaux sociaux à la suite d'un nouvel appel à manifester du FNDC le 17 août sur l'ensemble du territoire guinéen.
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«Leur mode opératoire se structure par des actions violentes au cours de manifestations interdites, des attaques contre des individus qui ne partagent pas leur idéologie, et des actions ciblées contre les forces de l’ordre», affirme le gouvernement.
«Ce groupement de fait (...) provoque des manifestations armées sur les voies et lieux publiques, ayant les agissements d'un groupement de combats et de milices privées», poursuit-il.
Ce collectif «mettant en péril l'unité nationale, la paix publique et le vivre ensemble, ne figure pas sur la liste des ONG en Guinée, ni sur la liste des collectifs d'association (...) et encore moins dans le répertoire des ONG agréées en République de Guinée», complète Condé.