Le directeur national des Unités d'intervention de la police, le colonel Ansoumane Camara alias Bafoé, a signalé que ces manifestants ne sont ni des élèves, ni des enseignants, encore moins des syndicats. Selon Bafoé, il s'agit de "bandits qui attaquent à main armée. Des grands bandits qui se livrent à des scènes de pillages et qui prennent des calibres 12 contre les forces de l'ordre."
Face à ce "grand banditisme", Bafoé aimerait utiliser des armes proportionnelles, mais la loi les lui refuse. "Maintenant ils prennent des armes à feu pour nous combattre". Ajoutant que: "quand on a affaire au grand banditisme", on devrait utiliser des armes capables de riposter. "Mais on nous les refuse", a regretté le colonel Ansoumane Camara.
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En effet, les manifestations dans la banlieue de Conakry ont entrainé 7 morts et beaucoup de dégâts matériels. Des boutiques et stations-services ont été vandalisées alors que des hommes ont été dépouillés de leurs biens par des soi-disant manifestants. Le gouvernement a déjà promis des poursuites judiciaires contre toute personne impliquée dans ses violences.
Lundi, treize agents des forces de l'ordre ont été blessés dans les violences... Un des blessés a dit être victime de jets de pierre. Pourtant, des témoins ont signalé que des gendarmes ont fait usage de balles réelles contre des manifestants. Certaines des sept personnes mortes ont été tuées par balles. "Nous n'avons jamais utilisé des balles réelles pour maîtriser une manifestation", réplique un responsable de la police.