Guinée: la fabrication de savon, une activité génératrice de revenus pour les femmes

VidéoA Conakry, plusieurs femmes s'orientent vers la fabrication des produits locaux. Ainsi elles sont nombreuses à se lancer dans la fabrication du savon. Souvent en groupements ou associations, elles apprennent les techniques avec des structures spécialisées avant de passer elle-mêmes à la fabrication.

Le 12/02/2022 à 09h09, mis à jour le 12/02/2022 à 09h12

La saponification est l'une des secteurs vers lesquelles la gent féminine s'oriente en Guinée pour mettre en place des activités créatrices de revenus. Malgré les risques liés à son exercice, ces femmes s'y lancent volontiers pour leur propre épanouissement, disent-elles. Mais pour minimiser les dangers, elles se forment d'abord avec des structures compétentes en la matière.

C'est le cas avec cette structure qui œuvre depuis deux ans maintenant dans la formation des femmes en techniques de saponification dans la capitale Conakry.

«Ici ,nous formons des jeunes, notamment des dames, qui veulent s'investir dans la saponification. Une formation à travers laquelle, nous sommes en train d'impacter positivement ces dames afin qu'elles arrivent à s'en sortir, en mettant une unité de production en place, qui leur permet de faire face aux réalités économiques de leur vie», explique Ibrahima Sarifou Bah, le fondateur de la structure.

Ces femmes, la plupart analphabètes, sont formées à deux niveaux. Une phase théorique avec des explications, souvent dans les langues locales, et une autre pratique pour tester l'aptitude avant d'être certifié.

«La théorie, nous leur expliquons les mesures de sécurité et comment se protéger, car nous utilisons des produits chimiques et on cite les ingrédients. La pratique, on leur apprend comment faire le mélange», explique la formatrice Mariam Bah.

Avec des moyens rudimentaires, pour ces femmes, apprendre la saponification est une manière pour elles d'être non seulement autonome, mais également de participer à la diminution du chômage dans le pays.

«Cela va m'apporter beaucoup de choses. Non seulement je vais le faire pour la maison, mais aussi je vais le commercialiser pour que mon produit soit vendu partout», dit Mariama Diallo, apprenante de ce métier.

Souvent en groupements ou associations, ces femmes de la capitale guinéenne se créent ainsi une source de revenus grâce à cette fabrication locale de savons.

Par Mamadou Mouctar Souaré (Conakry, correspondance)
Le 12/02/2022 à 09h09, mis à jour le 12/02/2022 à 09h12