C’est un parcours rare. Aissatou Kanté, arbitre internationale, a passé dix ans dans l'équipe nationale de football de Guinée, de 2008 à 2018, avant de virer vers l’arbitrage. Ayant vu sa carrière stagner, elle a vite décidé de troquer le ballon contre un sifflet. Les débuts sont moins compliqués pour elle.
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Elle a l'avantage d'avoir préalablement pratiqué le football, sport dans lequel les joueuses sont formées à l'endurance physique. «Je venais du milieu du football et puis souvent j’aimais aussi travailler avec les hommes. Lorsque j’étais dans le football, mon rêve c’était de jouer au ballon. Mais maintenant avec les conseils du sélectionneur national adjoint, Mandjou Diallo, j’ai accepté de me donner à fond pour l’arbitrage. Sinon, personnellement, je n’aimais pas l’arbitrage», confesse Aissatou Kanté.
Aujourd'hui, elle est une arbitre reconnue et respectée dans le championnat national guinéen de Ligue 1, témoigne son collègue Bangaly Konaté, également arbitre international. «C’est une exception et un modèle. Elle a presque les mêmes conditions physiques que les hommes. Chaque matin, elle est là avec nous, elle travaille énormément. Et, aujourd’hui, elle récolte les fruits de son dévouement à l’arbitrage», constate Konaté.
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Ses premiers pas en tant qu'abrite sur la scène internationale, elle s'en souvient: en 2020, en Mauritanie, ensuite, la même année, en Sierra Leone, dans le cadre du tournoi de l'Union de football ouest-africaine (Ufoa) dame, zone A, et au cours de ce mois d'octobre, au Maroc.
Une réussite évidente que de nombreuses arbitres n'ont malheureusement pas eu la chance de vivre. Aissatou Kanté ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Elle souhaite que son modèle inspire d'autres femmes.