Difficile de rater actuellement, dans Conakry, le débat autour du retrait ou non de l’organisation de la CAN 2025 à la Guinée. Dans un café-bar de la capitale, c'est le principal sujet de discussion. Le journaliste sportif Hamidou Kibola Bangoura appelle à aborder le sujet avec beaucoup de prudence: «Tout d'abord, quand j'ai vu l'information sur les réseaux sociaux, étant journaliste, je me suis dit qu'il la faut vérifier. Du coup, j'ai ouvert ma boite mail pour savoir si la Confédération africaine de football m'a informé (...). Je n'ai rien vu», confie le journaliste.
Poursuivant ses vérifications, il serait ensuite «allé sur les canaux de communication de la CAF pour savoir s'il y a eu une communication officielle dans ce cadre précis. Malheureusement je n'ai pas eu une information officielle. Après, je me suis tourné vers le comité d'organisation local pour avoir l'information, on m'a dit que l'information n'est pas vraie.»
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Malgré un démenti du comité d'organisation, le COCAN 2025, Hamidou Kibola, lui, exhorte ses compatriotes à un sursaut patriotique: «Il faut dire aux uns et aux autres que c'est d'abord d'avoir confiance en soi. On a une sorte de pessimisme qui est ancré dans l'esprit du Guinéen au point que la déception de l'administration a mis une sorte de pessimisme dans nos cœurs.»
Dans le même sens, Issiagha Sylla, chef du service sports à la télévision nationale guinéenne, prend l'exemple du Cameroun: «La CAF était sur le point de retirer la CAN au Cameroun, mais le président était engagé. Au final ça s'est joué. Je crois que les Guinéens doivent accompagner ce projet, ce n'est pas la tête de X ou Y, mais c'est un projet porteur de bonheur.»
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Et de rappeler: «Jamais la Guinée n'a eu un mégaprojet de développement comme la CAN, on devrait regarder dans ce sens, oublier les têtes, les intérêts et surtout regarder l'avenir de nos enfants et se dire qu'organiser la CAN constitue une avancée de 50 ans pour la Guinée en termes d'infrastructures routières, hôtelières et sportives, surtout.»
Notons, néanmoins, que la Guinée s'est vu octroyer l'organisation de cette CAN il y a plus de dix ans, mais à ce jour, toujours aucune brique posée.