Dans un espace saharien où le terrorisme et le grand banditisme ne connaissent pas les frontières, le Mali, le Burkina Faso et le Niger cherchent la parade. Ces trois pays ont mis en place, hier mercredi 25 janvier, une force commune devant répondre au défi des attaques régulières des djihadistes. Cette force multinationale est destinée à la sécurisation de la vaste zone du Liptako-Gourma, à cheval entre les trois pays.
Burkina: le président Kaboré condamne l’attaque jihadiste contre son pays
Burkina Faso: onze militaires tués dans une attaque jihadiste dans le nord
«Nous avons décidé de la mutualisation de nos moyens de renseignements, de nos capacités militaires opérationnelles pour faire face à la situation sécuritaire dans cette zone», a déclaré le président nigérien Mahamadou Issoufou. C'est lui qui accueillait le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et le Premier ministre malien, Modibo Keita, lors de ce sommet de l'Autorité du Liptako-Gourma (ALG), qui a été créée dès 1970.
Ces trois pays, qui partagent ce vaste espace, partent du constat selon lequel le Liptako-Gourma est passé d'une situation de paix à l'instabilité totale. Les récentes attaques dans les trois pays avec d'importantes pertes en vies humaines en sont la preuve et ont eu un effet déclencheur. La réflexion a été engagée dès le mois de novembre 2016 et les chefs militaires des trois pays s'étaient réunis une première fois à Niamey.
Il convient également de rappeler que les trois pays ont mis en place, dès 1970, l'Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma (ALG), qui est une organisation ayant pour but de promouvoir et de mettre en valeur les ressources minières, énergétiques, hydrauliques et agropastorales dans un cadre régional au profit d’un développement harmonieux et intégré.