Les bonnes nouvelles se succèdent pour les vendeurs de bétail maliens. En effet, après l'autorisation à but humanitaire du gouvernement malien de l'exportation des moutons et bœufs pour la Tabaski vers le Sénégal et la Côte d'Ivoire, voilà que les sanctions économiques et financières contre le Mali sont définitivement levées.
Les éleveurs étaient déjà à pied d'œuvre pour reprendre leurs opérations transfrontalières quand la Direction générale des douanes du Mali a autorisé, le 24 juin 2022, l’exportation de bétail vers le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Cette opération devait concerner 5.500 têtes d’ovins et de caprins et 300 têtes de bovins à destination du Sénégal et le même nombre pour la Côte d’Ivoire. Selon les statistiques, le Mali possède 12 millions de têtes.
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Cette décision intervenait au bon moment, estime le président de la filière bétail-viande, Aboubacar Bah, ajoutant qu'elle permettra aux exportateurs de souffler un peu. Néanmoins, nombreux sont ceux qui estiment que l’Etat doit accompagner ce secteur pour un développement harmonieux de l’économie malienne.
A présent, ils sont encore plus soulagés avec l'annonce de la fin des sanctions qui leur permet de reprendre leur activité comme par le passé au-delà de cette simple opération pour la fête. En effet, le Sénégal et la Côte d'Ivoire sont les deux pays au PIB le plus élevé de la zone UEMOA, mais ils affichent un déficit chronique en têtes de bétail. Ils sont ainsi obligés d'importer du bétail chaque année.