Mali: 78 millions de dollars pour financer l’opération DDR

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Le 05/01/2017 à 16h21

Le retour à la paix au Mali dépend beaucoup du processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). Actuellement en Mauritanie, Zahabi Ould Sidi Mohamed, président de la Commission chargée de la mise en œuvre du DDR, a livré les contours de cette importante opération.

La réalisation du processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) au Mali va nécessiter un financement global de 78 millions de dollars, selon une révélation faite par le ministre Zahabi Ould Sidi Mohamed, président de la Commission chargée de la mise en œuvre, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse, organisée jeudi à Nouakchott.

Ces opérations vont débuter au mois de mars 2017, après le prochain Conseil d’administration de la Banque mondiale (BM). Le programme DDR-Mali sera financé par le gouvernement de la République du Mali, la Banque mondiale (BM), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et quelques autres partenaires.

Il rentre dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger, signé en mai 2015 et dont la quasi-totalité des acteurs et observateurs reconnaissent les difficultés de concrétisation sur le terrain.

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Zahabi Ould Sidi Mohamed, ex-fonctionnaire des Nations Unies (ONU), dans plusieurs pays, présente la DDR comme «la colonne vertébrale de l’ensemble de l’accord de paix, dont le succès de la mission conditionne le retour de la paix, de la sécurité et de la stabilité au nord du Mali».

Il classe les bénéficiaires de ce programme en trois (3) catégories : il y a prioritairement les ex-combattants affiliés aux mouvements signataires qui sont évalués entre 10.000 et 12.000 personnes.

Viennent ensuite les autres groupes armés non signataires de l’accord de paix au sein desquels se retrouvent des citoyens maliens disposant aujourd’hui illégalement d’armes et devant être impérativement désarmés au même titre que les combattants membres des mouvements signataires.

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Le troisième profil concerné est constitué par des individus issus de communautés qui ont constitué en leur sein des milices ou groupes d’autodéfense.

Il y a tout de même une quatrième catégorie très particulière, composée de tous ceux qui seraient éventuellement impliqués dans des activités de terrorisme et crimes organisés, sans toutefois préjudice d’éventuelles poursuites judiciaires.

Ainsi, tous les détenteurs d’armes dans les régions de Kidal, Taoudénit, Menaka, Gao, Tombouctou et Mopti sont concernés par ce programme de manière directe ou indirecte.

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Les communautés victimes des violences bénéficieront également du DDR. Dans la perspective de la mise en œuvre de ce processus, la Mission de paix des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a déjà construit huit sites ayant chacun une capacité d’accueil de 700 à 800 combattants.

Au cours de sa conférence de presse, le président de la commission DDR au Mali a particulièrement insisté sur l’importance capitale de la réussite de ce processus, qui conditionne le retour de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Sahel.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 05/01/2017 à 16h21