Les partisans du chef de file de l'opposition Soumaïla Cissé, qui ne reconnaît pas sa défaite lors du scrutin du mois d'août, avaient prévu de converger vers le centre-ville, d'y passer la nuit puis de manifester en marge des cérémonies organisées samedi.
Des échauffourées ont éclaté entre ces manifestants, dont certains brandissaient des affiches "IBK dégage", et les forces de l'ordre, à l'un des points de rassemblement, dans la Commune IV de Bamako, a constaté un correspondant de l'AFP.
Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène, tandis que les manifestants mettaient le feu à des pneus, selon ce correspondant.
"Au moins une personne" a été interpellée "pour besoin d'enquête", selon une source policière.
Douze personnes l'ont été, a affirmé dans la nuit de vendredi à samedi une source proche de l'ancien candidat à la présidentielle.
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Ce sont des membres de la "direction de campagne" de Soumaïla Cissé, "dont Michèle Moncourt, présidente de la commission d'organisation" de ces manifestations "et dirigeante de premier plan de l'URD", le principal parti de l'opposition, d'après cette source. Elle a dénoncé des "violences policières sur des jeunes descendus dans la rue pour préparer les caravanes" de manifestants.
"La marche est interdite, rentrez chez vous", avait lancé dans l'après-midi un policiers aux journalistes qui se dirigeaient vers la Bourse du travail, dans le centre de la capitale, où les manifestants avaient prévu de se réunir.
Le gouverneur de Bamako avait retoqué la demande d'autorisation de manifester vendredi "en raison des événements du 22 septembre 2018, fête de l'indépendance de notre pays", selon un courrier adressé au directeur de campagne de Soumaïla Cissé dont l'AFP a obtenu une copie.
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Les présidents du Ghana, de Côte d'Ivoire, du Niger, du Congo ou encore du Tchad sont arrivés vendredi à Bamako, où ils doivent assister samedi matin à un défilé militaire et à une cérémonie. Ils marqueront le début du deuxième mandat d'Ibrahim Boubacar Keïta, qui a prêté serment le 4 septembre, après la validation de la réélection par la Cour constitutionnelle.
La France sera représentée par son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Il a jugé dans une interview au journal Le Monde à paraître samedi de "bon augure" les projets du gouvernement malien pour rétablir la stabilité du pays, toujours confronté à la violence jihadiste malgré plus de cinq années d'intervention militaire étrangère.