"Toutes les démarches ont été faites, nous avons eu la liberté provisoire pour Sidiki Diabaté", a déclaré à l'AFP son manager, Aly Traoré, dit "Castro", en précisant qu'elle avait été obtenue contre le versement d'une caution.
Le manager disait attendre qu'il y ait "moins de monde aux alentours de la maison d'arrêt de Bamako pour le faire revenir à la maison sans bruit".
Artiste de renommée internationale, connu notamment en France pour sa collaboration avec Matthieu Chedid, dit -M-, Sidiki Diabaté était en détention provisoire depuis le 21 septembre.
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"Après trois mois de détention préventive, nos avocats nous ont informé que Sidiki Diabaté a payé une caution de 15 millions de francs CFA (près de 23.000 euros) pour avoir la liberté provisoire", a déclaré à l'AFP Balla Mariko, membre de l'Alliance contre les violences basées sur le genre.
"Notre lutte contre les violences basées sur le genre continue, nous faisions confiance en la justice, nous ne sommes pas opposés à cette demande de liberté provisoire", a-t-il ajouté.
L'affaire Diabaté divise l'opinion au Mali, les associations féministes saluant une libération de la parole, tandis que les partisans de l'artiste dénoncent un règlement de comptes.
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Quelques centaines de personnes, essentiellement des femmes, avaient défilé fin septembre à l'appel d'associations pour exiger une législation spécifique et la fin de "l'impunité" pour les auteurs de violences envers les femmes.
Universal Music Africa, filiale du groupe Vivendi, qui produit Sidki Diabaté, avait annoncé dans un communiqué le 23 septembre suspendre sa collaboration avec lui, "dans l'attente du jugement rendu par la justice malienne et compte tenu de la gravité des faits reprochés".
Sidiki Diabaté avait en outre été retiré des sélections des éditions 2020 des Afrimma Awards (Etats-Unis) et du Prix des musiques urbaines et du Coupé-Décalé (Primud), en Côte d'Ivoire.