À l'unanimité, le CNT malien réforme la charte de la transition en profondeur, le Dr Souleymane Dé l'explique

Le360/ Diemba Moussa Konaté.

Le 25/02/2022 à 15h20

Le Dr Souleymane Dé, président de la commission des lois constitutionnelles de la législation, de la justice, des droits de l'homme et des institutions de la République au sein du Conseil national de transition (CNT) malien, explique les raisons et la portée des réforme de la charte de transition.

Au Mali, les membres du Conseil national de transition (CNT) ont voté en début de semaine, le projet de loi portant révision de la charte de la transition. D'importants changements sont ainsi apportés à ce qui sert de canevas institutionnel à la Transition, notamment la suppression du poste de vice-président restait vacant depuis mai 2021.

La charte de la transition avait été adoptée, la première fois, lors des concertations nationales du mois de septembre 2020. Elle vise à combler le vide juridique après la dissolution de l’Assemblée nationale et la démission de feu Ibrahim Boubacar Keïta, ancien président de la République.

Les membres du CNT ont voté le projet de loi à 120 voix pour, aucune contre et aucune abstention. Cette nouvelle charte ne fixe pas de nombre aux membres du gouvernement, supprime donc le portefeuille de vice-président et augmente le nombre du membre du CNT à 147. En ce qui concerne la durée de la transition, elle prendra fin avec l’élection présidentielle, organisée avec les autorités de la transition, et la passation des charges au nouveau président élu.

Cela laisse donc un calendrier ouvert à l'appréciation des autorités maliennes actuellement au pouvoir. Or pour ces dernières, comme pour la majorité des Maliens, la priorité est le retour de la sécurité sur l'ensemble du territoire. Ce qui n'est pas la principale préoccupation de la CEDEAO qui se focalise sur l'organisation des élections le plus rapidement possible. 

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 25/02/2022 à 15h20