Vidéo: Après le Covid-19, le panier vide de la ménagère malienne

Le360 / Diemba Moussa Konaté

Le 28/06/2021 à 15h24, mis à jour le 28/06/2021 à 15h55

VidéoDepuis l’éclatement de la crise du Nord en 2012, les marchés maliens connaissent une forte inflation des prix de certains produits. Le bétail qui venait du nord du pays n'arrivent plus dans les abattoirs de Bamako à cause de l’insécurité, avec des conséquences sur les tarifs de la viande.

Si avant la crise dans le nord et le centre du pays, le kilogramme de veau était vendu à 2.200 Fcfa seulement, soit 3,35 euros, désormais pour déguster cette viande rouge dans la capitale malienne, il faut débourser beaucoup plus, parce que les troupeaux ne peuvent plus transhumer correctement dans cette vaste région, en longeant le fleuve.

Les prix des autres produits alimentaires locaux, tels les légumes, ont également pris l'ascenseur, notamment depuis la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta, à cause de spéculateurs en tout genre qui évoquent l'incertitude née de cette nouvelle situation.

La grève générale de l'Union nationale des travailleurs du Mali, la plus importante centrale syndicale, n'a pas arrangé les choses avant le départ du premier président de l'actuelle transition, en l'occurrence Bah N'Daw.

Ainsi, des légumes qui étaient vendus à 100 Fcfa (0,15 euros) ne sont plus disponibles à moins de 250 Fcfa (0,38 euros), voir 500 Fcfa (0,76 euros) aujourd’hui.

De même, les produits énergétiques comme les bonbonnes de gaz butane ou le charbon de bois sont aussi touchés par cette récente flambée.

Beaucoup de Maliens réclament désormais la réinstauration du contrôle des prix des produits de première nécessité. En attendant que le gouvernement veuille bien accéder à leur demande, beaucoup de chefs de famille tirent le diable par la queue.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 28/06/2021 à 15h24, mis à jour le 28/06/2021 à 15h55