A Bamako, chez les vendeurs d'organes d'animaux, c'est un peu comme un mélange de médecine chinoise et de croyances africaines. On attribue à certaines espèces ou du moins à des parties de leur corps des vertus thérapeutiques, voire mystiques.
Ce commerce, bien singulier, demande de la patience et un engagement ferme de la part de ceux qui l’exercent. Il faut être un fin connaisseur des animaux sauvages et domestiques pour mieux orienter ceux qui ont besoin de leurs organes.
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Les organes d’animaux ont une grande utilité en Afrique en général et au Mali en particulier. Marabouts et guérisseurs utilisent ces restes d'animaux à travers des pratiques souvent peu orthodoxes pour soigner ou simplement résoudre des problèmes.
Selon la croyance, certains tradi-patriciens peuvent, à partir d’un organe d’animal, rendre fou quelqu’un ou le guérir. C'est selon. Ils pourraient également traiter la stérilité d’une femme et bien d’autres maux encore. Au-delà du domaine de la santé, et selon ces croyances, ces organes pourraient même permettre à une personne d'accroître ses chances en affaires, ou encore de progresser dans la vie professionnelle.