Au Mali, jadis réservé aux vieilles personnes, le tatouage est de plus en plus à la mode et attire désormais les plus jeunes. A Bamako, les femmes aiment avoir les mains tatouées au henné, surtout pour les cérémonies traditionnelles comme les mariages et les baptêmes, ainsi que lors des fêtes religieuses comme l'Aïd el-Kébir et l'Aïd el-Fitr, ou encore pendant les cérémonies de circoncision.
Le tatouage au henné, fait à l’aide de la poudre d’un arbuste du même nom, est considéré par beaucoup de Maliennes comme l'accessoire esthétique incontournable pour accompagner les habits traditionnels. Beaucoup de femmes l'apprécient pour son côté naturel. Et au-delà du tatouage, ses feuilles ont plusieurs vertus. Elles servent comme un colorant naturel, mais sont également utilisées dans la cosmétique et la pharmacopée. Les fleurs servent dans la parfumerie et les racines dans la médecine traditionnelle.
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Pour nos interlocuteurs, l'application du henné, communément appelé «diabi», s’avère relativement facile. Néanmoins, le procédé requiert de la patience. Car se faire tatouer au henné peut prendre jusqu'à 3 heures de temps et plus pour avoir un résultat impeccable. L’application de la pâte de henné naturelle laisse sur la peau une trace de couleur marron, voire orange brûlé, qui constitue le tatouage. Pour ne pas perdre le temps, certaines optent pour le tatouage avec le henné indien, qui prend forme en quelques minutes mais se déteint plus rapidement.