Depuis l’indépendance du Mali en 1960, les autorités en charge de l'éducation calquent le système éducatif sur celui de l'ex-colonisateur français. Les enseignements sont dispensés en français dans les écoles publiques et privées.
Néanmoins, avec l’évolution du système éducatif et la libéralisation de l’enseignement, de nouveaux manuels sont édités et des programmes d’éducation ont été adoptés en prenant en compte le besoin d’enseigner les connaissances dans les langues maliennes que sont le manding, le peul, le senoufo, le dogon, etc.
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L’objectif est de rehausser le niveau des élèves en évitant de perdre inutilement du temps avec l’apprentissage d’une langue étrangère comme le français, pour en faire l’unique support des connaissances.
Ainsi, le département en charge de l’enseignement a envisagé de faire directement des formations en langues nationales, y compris pour ceux qui n’ont jamais fréquenté l’école, lesquels sont nombreux. C’est dans ce contexte que le gouvernement veut créer des structures d’éducation formelles et non formelles.
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En plus de cela, d’autres structures ont été créées pour soutenir les langues nationales, comme le Centre national des ressources de l’éducation non formelle et l’Académie malienne des langues. L’université aussi n'est pas en reste, avec des spécialistes qui sont soutenus par l’Etat dans le cadre du développement des langues maliennes.
Les experts du domaine soutiennent que pour les langues maliennes, il est impérieux d’élaborer un matériel didactique plus adapté pour l’éducation formelle et informelle où on peut utiliser des lexiques et exercices ou des textes pratiques faits dans des langues nationales.
C’est dans ce sens, disent-ils, qu’on peut agir sur le développement des langues maliennes. Pour Daouda Tékété, ex-journaliste à la chaîne de télévision nationale (ORTM) et écrivain, il faut arrêter de dire que les langues maliennes ne permettent pas d’accéder aux connaissances scientifiques.