Dans ce sens, les gouverneurs des banques centrales maghrébines ont convenu d’élaborer un plan d'action basé sur quatre priorités portant sur l’utilisation des nouvelles technologies financières et de la crypto-monnaie, l’inclusion financière, les finances participatives, la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Cette huitième session se tient dans une conjoncture qui impose des révisions sur le plan institutionnel et des missions concernant l’action des banques centrales du Maghreb, a précisé le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, lors d’une conférence de presse conjointe avec les gouverneurs des autres banques centrales de l’UMA, organisée au terme de cette réunion.
Il a souligné que la situation interne des pays de la région, ainsi que les développements au niveau extérieur, nécessitent l’adoption de cette "position historique", qui marquera le début d'une nouvelle étape de travail entre ces institutions financières.
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Il a été décidé de mettre en place un seul secrétariat général des banques centrales maghrébines, dont la gestion a été confiée au gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane Abbasi, a-t-il dit.
Il a fait état dans ce sens de "changements radicaux et accélérés" dans le secteur financier et bancaire, qui impose le recrutement de ressources humaines de haut niveau et la mise en place d’infrastructures informatiques de qualité, plaidant pour une action collective qui permettra de gagner du temps et de parer au risque de creusement du fossé entre le Maghreb et les pays développés.
"Le travail commun entre les pays du Maghreb permettra de gagner plus de temps, d’échanger les expériences, de fixer les priorités pour chacune des questions précitées et de limiter l’écart entre nos pays et les pays développés", a-t-il précisé.
Et d'ajouter que la même méthodologie sera appliquée aux autres axes concernant la finance inclusive, les finances participatives, la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment de capitaux, notant que la création d'un secrétariat général permettrait un suivi continu de cette action à travers des réunions périodiques au moins deux fois par an.
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Pour sa part, le gouverneur de la BCT a indiqué que les cinq responsables des banques centrales ont été unanimes à affirmer que ce plan d’action constitue un point de départ efficace pour l’intégration des autorités monétaires des pays du Maghreb, en vue d’assurer la dynamique et le développement des économies de la région.
Pour Abassi, la mise en place de ce plan d'action vient en application des décisions prises, lors des réunions du Fonds monétaire arabe (FMA) et de la Banque Mondiale (BM), pour réactiver ce conseil qui ne s'est pas réuni depuis 10 ans.
"L'application de ce plan sera progressive, dans l’objectif d’assurer l’intégration et le développement des économies des pays du Maghreb arabe et d'assurer des conditions de vie favorables aux peuples maghrébins", a-t-il poursuivi.
De son côte, le secrétaire général de l’UMA, Taieb Baccouche, a souligné le rôle que peut jouer l'Union en tant que pont, permettant de développer les échanges entre l’Afrique et l’Europe.
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Il a rappelé que l’UMA est absente depuis plus de 10 ans des sommets africains, ajoutant que le plan d'action est une bonne initiative, étant donné que la coordination entre les banques centrales permet d'avancer vers la complémentaire économique, qui est un pas vers l'intégration maghrébine.
Ce conseil est tenu en marge d’une conférence régionale organisée à Tunis sur le thème "Politiques économiques, intégration commerciale et création d’emplois durables: Une perspective méditerranéenne" avec la participation des gouverneurs des banques centrales de huit pays de la Méditerranée occidentale.
La conférence à laquelle ont contribué les représentants de banques centrales, des experts d'organisations internationales et des universitaires, a porté sur le rôle des banques centrales de la région méditerranéenne dans la stabilité macroéconomique et financière, ainsi que la croissance économique.
Les séances se sont articulées, également, autour des moyens d'améliorer la création d'emplois durables et la manière dont les politiques macroéconomiques et microéconomiques pourraient favoriser les chaînes de valeur nationales entre les entreprises internationales et les PME.