C'est bien connu, les dirigeants algériens ne sont jamais responsables de rien. Ils rejettent sans cesse la faute sur les autres, notamment sur le Maroc, leur bouc émissaire favori. Cette fois, même les Algériens qui n'ont pas accès à l'eau potable et qui sont victimes de la maladie du choléra n'y échappent pas.
Djamel Ould Abbès, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) vient d'apporter une nouvelle preuve de cette bassesse. S'exprimant en marge de la tenue de la réunion politique du FLN, hier lundi 27 août 2018, il a fait deux déclarations pour prouver ce manque de responsabilité.
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D'abord, concernant l'affaire de la cargaison des 701 kg de cocaïne arraisonnée au port d'Oran, il s'est permis de se défouler sur le Maroc, qui jusqu'ici, n'a jamais été associé, ni de près ni de loin à ce trafic auquel s'intéressent les autorités américaines à cause de son ampleur. Les termes qu'il utilise sont plus que risibles. "Parmi les défis évoqués par le président de la République, ce qui se passe actuellement dans le pays en matière de drogue. Nos voisins de l’Ouest, que Dieu leur pardonne, et je ne pense pas qu’il puisse leur pardonner, nous inondent de drogues. L’Algérie qui était un pays de transit s’est transformée en pays consommateur et l’affaire d’Oran est maintenant connue", a-t-il dit.
Evidemment, cette affaire de cocaïne est algéro-algérienne et Djamel Ould Abbès a beau aimer les raccourcis, il ne pourra prouver le contraire. Depuis le début, les regards se tournent exclusivement vers les généraux, les walis, les juges et les services de sécurité algériens. Jamais un non-Algérien n'a été cité une seule fois, ce qui laisse penser qu'il s'agit d'une simple diversion.
Ensute, pour ce qui est du choléra, le secrétaire général du parti présidentiel, n'a pas trouvé mieux que d'accuser les Algériens d'être sales. Il oublie au passage que les autorités, ayant failli à leur mission de pourvoir ces localités en eau potable, devaient assumer l'entière responsabilité de cette épidémie.
Sa déclaration laisse sans voix, car selon lui, "la cause de la propagation des maladies, ce sont les déchets qu’on voit partout. Ce n’est pas une question qui relève du ministère de la Santé ou du gouvernement. L’hygiène est un problème de société". A aucun moment, il ne s'est dit que si les populations avaient accès à des réseaux d'eau potable et d'assainissement adéquats, elles n'auraient jamais été contaminées.
Il ne reste plus qu'à espérer que Dieu pardonne les gouvernants algériens qui n'endossent aucune responsabilité dans ces faits d'une extrême gravité.