Lors de l'annonce du démarrage de ses activités en Côte d'Ivoire, les responsables du groupe CBI ont affiché leurs ambitions: Abidjan va être le «hub de l’Afrique francophone», le point de rayonnement sur les marchés subsahariens où le groupe accompagne ses clients.
Mais également, CBI qui s’inscrit «dans une logique de long terme» entend apporter son savoir-faire ainsi que l’expertise qu’elle a développée depuis plus de 47 ans au marché africain.
Ainsi, le groupe qui tire 10% de son revenu en l'Afrique subsaharienne entend faire passer ce niveau à «25 voire 30% d’ici 2020, soit cinq fois le chiffre d’affaires actuel».
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Pour ce faire, après Dakar, il y a 10 ans, et Abidjan, la filiale de Libreville (Gabon) est en projet. CBI compte aussi s'attaquer à l’Afrique de l’Est avec une implantation envisagée, à moyen terme, à Nairobi, au Kenya.
Une économie de plus d’un milliard FCFA pour Senelec
Le démarrage de l'acivité de l'entreprise marocaine a été marqué par un témoignage de la Senelec, la compagnie nationale sénégalaise d’électricité. Le groupe CBI qui "avait remporté un appel d’offres pour «construire un réseau de communication Voix et Données unifié" en 2005, contre l’avis "des partenaires français de l’époque", a confié Abdoulaye Dia, secrétaire général de la Senelec. L’objectif était "de s’affranchir des dépenses de communication (…) qui coûtait des milliards de Fcfa, au profit des consommateurs sénégalais".
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CBI a ainsi pu implémenter dès 2006 un ensemble d’infrastructures techniques qui ont généré des économies chiffrées à "plus de 800 millions Fcfa" par an à l’entreprise sénégalaise dès les premières années. Et «aujourd’hui, cette économie a même pu être doublée», soit une estimation d’environ 1,6 milliard FCFA (2,4 millions d’euros), selon Abdoulaye Dia, qui ajoute qu'après 10 ans d’utilisation, le réseau est encore «fiable».