Le Club Afrique Développement a réuni ce jeudi à Abidjan, en Côte d'Ivoire, les acteurs du monde économique autour des enjeux de la Fintech sur le continent africain. Présentée comme l’ensemble des technologies appliquées à la finance, la Fintech va induire de profonds bouleversements dans le secteur, conviennent les participants. «Elle sera à la finance ce qu’a été internet pour la presse», a commenté un des conférenciers.
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Dans une étude du cabinet Deloitte, présentée au cours de la rencontre, les principales tendances mondiales dans le secteur portent notamment sur le paiement, la levée de fonds (crownfunding), l’assurance, les dépôts et prêts ou encore le «provisionnement des marchés» (big data, intelligence artificielle, machine learning, etc.).
Cependant, sur le continent africain, le principal enjeu reste la problématique de l’accès aux services financiers. En effet, si moins de 5% des Africains ont un contrat d’assurances et moins de 20% un compte bancaire, le développement fulgurant de la téléphonie mobile et du mobile money offre de nouvelles perspectives au secteur.
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«Les banques ont aujourd’hui pour challenge de digitaliser une grande partie de leurs services afin de les rendre disponibles là où elles ne sont pas physiquement présentes», a soutenu Alain Koby, patron d’une Fintech ivoirienne. En effet, dans les contrées éloignées des grands centres urbains, les populations pourraient avoir accès à «l’universalité»: ouvrir un compte, souscrire à une assurance, recevoir un prêt, acheter des biens et services, le tout via une plateforme créée par une Fintech, qui les relie aux institutions financières via un opérateur mobile.
Les problématiques autour de la question et les opportunités qui en découlent ont été au centre de cette rencontre d’affaires qui a accueilli nombre de délégations étrangères venues notamment de France, de Mauritanie ou encore du Gabon.