Vidéo. Une mission de chirurgiens marocains à Libreville se penche sur l'iboga et le cannabis médical

Le360/ Ismael Obiang Nze

Le 13/07/2021 à 15h08

VidéoUne équipe médico-chirurgicale marocaine séjourne actuellement au Gabon. Plusieurs interventions ont été réalisées par la mission. A cette occasion, les experts marocains et gabonais ont échangé sur le partage d’expériences sur les vertus thérapeutiques du cannabis et de l’iboga.

A l'initiative de l'association marocaine d'Endo-urologie, le centre hospitalo-universitaire de Libreville accueille une caravane médico-chirurgicale marocaine. Au programme de ce rendez-vous: l'endo-urologie, la vaporisation de la prostate avec déjà une vingtaine d'interventions réussies par l'équipe médicale marocaine, puis suivront les consultations gratuites relatives à d'autres pathologies et la chirurgie de la dysfonction érectile sur laquelle le Royaume du Maroc dispose, entre autres, d'une expertise reconnue marquée par la pose des prothèses.

La mission médico-chirurgicale conduite par le Professeur Redouane Rabbii de l'Hôpital Cheikh Khalifa Ibn Zaid Al Nahyan de Casablanca (Maroc) a aussi partagé son expérience qui allie médecine moderne et traditionnelle sur la base des vertus thérapeutiques du cannabis. «Il ne faut pas rater ce tournant car promouvoir le cannabis dans la santé permet de le sortir de la contrebande et d'en limiter le trafic. Et, sur le plan socio-économique, il peut relever le niveau de vie des cultivateurs», a-t-il souligné, précisant avec force qu'il faut séparer le THC (Tétrahydrocannabinol) et le CBD (Cannabidiol) qui est autorisé.

Pour ses aspects industriels et économiques, le Maroc en est parvenu à dépénaliser le cannabis pour le rendre utile à la médecine et donc aux traitements de plusieurs maladies, a ajouté le Pr Rabii, lors d'une conférence devant plusieurs autres éminences grises de la médecine gabonaise.

Son intervention a requis l'approbation de l'assistance et ce, d'autant plus que depuis de nombreuses années les chercheurs gabonais sont sur une piste thérapeutique faite à base de l'iboga.

Cette molécule de la famille des alcaloïdes qu'on ne retrouve qu'en Afrique centrale et particulièrement au Gabon pourrait aussi, selon les premiers tests effectués sur le plan local contribuer à soulager les patients de la drépanocytose. C'est ce qu'affirmé le Pr Ondo Alain, pédiatre et l'un des rares spécialistes de la drépanocytose au Gabon.

En clair, un projet d'uniformisation des pratiques médicinales autour de l'iboga et du cannabis a été envisagé par les experts marocains et gabonais.

Ce qui de l'avis du directeur général de la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale du Gabon (GNAMGS), serait une bonne chose sur le long terme pour limiter à terme le nombre trop important d'évacuations sanitaires des patients de son pays jugés onéreuses hors du continent.

Enfin, intervenant lors de cette conférence, Abdellah Sbihi, ambassadeur du Royaume du Maroc au Gabon, a souligné que «l'Afrique qui aide l'Afrique, le rêve d'hier est presqu'une réalité aujourd'hui», expliquant que «l'exemple de l'amitié, mieux de la fraternité maroco-gabonaise est construit sur des fondements désintéressés. Tout est fait par les dirigeants des deux pays dans l'intérêt de leurs peuples qui sont "UN"».

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 13/07/2021 à 15h08