Déjà dans une zone de hautes turbulences du fait d’une campagne de boycott menée par de jeunes activistes depuis quelques semaines, Mauritel, filiale de l'opérateur Maroc Telecom et opérateur historique des télécommunications en Mauritanie, se retrouve sous la menace d’une nouvelle sanction financière par l'autorité chargée de la régulation du secteur.
Cette mesure, qui devrait tomber au cours des prochains jours, fait suite «à une mission de contrôle de la qualité des services voix et Data» effectuée du 29 avril au 5 juin dernier.
Celle-ci a permis de relever «l’existence de manquements par rapport à certains engagements prescrits dans le cahier des charges des opérateurs dans plusieurs villes et localités».
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Ces manquements concernent non seulement le leader du marché, mais aussi la Mauritan-Tunisienne des télécommunications (Mattel) de Tunisie Télécom et Chinguitel du groupe soudanais Sudatel.
Le document de l’Autorité de régulation précise que «pour la téléphonie mobile, le service de la Mauritel est défaillant dans 6 villes et localités, celui de la Mattel dans 6 villes et localités et pour Chinguitel dans 14 villes et localités. Les services des opérateurs sont défaillants pour les réseaux GSM, CDMA et 3G.
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Les amendes infligées aux opérateurs de téléphonie mobile en Mauritanie du fait de ces manquements se multiplient depuis plusieurs années, mais la qualité du service reste désespérément inchangée.
Pour Mauritel, ces nouvelles menaces de sanctions interviennent dans un contexte particulier: celui d'une campagne de boycott qui a pour slogan: "Laissez-là tomber en faillite".