Agriculture: le groupe marocain OCP accorde un don de 15.000 tonnes d’engrais au Rwanda

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Le 18/07/2022 à 16h21, mis à jour le 18/07/2022 à 16h22

Le groupe marocain OCP, leader mondial des phosphates, a offert 15.000 tonnes d'engrais au Rwanda, qui bénéficiera de 17.000 autres tonnes à prix préférentiel. Il s’agit d’un soutien indéniable à l’agriculture rwandaise dans un contexte de flambée des cours de l’engrais.

Dans un contexte mondial marqué par la flambée des cours des engrais, le groupe OCP affiche son soutien à l’agriculture africaine, appelée à faire face aux besoins du continent dans un contexte économique mondial marqué par la crise ukrainienne qui a entrainé une flambée des prix des produits alimentaires et des engrais nécessaires à leur production.

A ce titre, le groupe marocain, leader mondial des phosphates, a en effet accordé au Rwanda un don de 15.000 tonnes d’engrais au phosphate de diammonium (DAP).

Selon Gerardine Mukeshimana, ministre rwandaise de l’Agriculture et des ressources animales, dans un entretien accordé à The New Times, ce don va «soutenir l’utilisation des fertilisants dans le pays et augmentera les efforts de productivité agricole».

Sur les 15.000 tonnes reçues, le Rwanda compte renforcer ses réserves stratégiques d’engrais à 10.000 tonnes et le reliquat sera utilisé par l’unité de mélange d’engrais du pays dans le but de fournir des fertilisants adaptés.

Outre le don d’engrais, le groupe OCP s’est aussi engagé à fournir au Rwanda 17.000 tonnes à prix réduit.

En tout cas, ce don vient à point nommé pour ce pays enclavé qui doit faire face à l’envolée des cours des engrais à cause de la crise entre la Russie et l'Ukraine, deux des principaux exportateurs mondiaux d’engrais potassique, et de l’envolée des coûts du fret qui renchérissent les prix des engrais et les rendent difficilement accessibles aux petits agriculteurs.

«Nous pensons que les petits exploitants agricoles font partie intégrante du secteur agricole au Rwanda. Avec les répercussions de la guerre d'Ukraine sur les prix des engrais et les effets de la sécheresse en Afrique de l'Est, la situation risque d'être insupportable pour les petits agriculteurs et désastreuse pour la sécurité alimentaire», a déclaré Mohamed Anouar Jamali, PDG d'OCP Africa, dans The New Times.

A travers ces initiatives, le groupe OCP matérialise son ambition d’autonomiser les agriculteurs africains en intrants et de contribuer, par la même occasion, à assurer la souveraineté alimentaire africaine, qui est considérée par divers pays du continent comme une priorité suite aux impacts de la crise en Ukraine. Ce conflit a en effet mis à nu la vulnérabilité alimentaire des pays africains et les risques d’une dépendance accrue dans des secteurs stratégiques comme l’alimentation. 

Par Kofi Gabriel
Le 18/07/2022 à 16h21, mis à jour le 18/07/2022 à 16h22