La convention est axée sur l’appui au développement agricole communautaire et le renforcement des capacités de l’ASERGMV pour l’accompagnement et l’encadrement des projets destinés à la régénération de la biodiversité locale.
«C’est un grand jour, une consécration d’un travail commun avec l’Agence et une équipe très engagée. Nous venons de signer le premier jalon. Les projets vont commencer bientôt sur des défis et des opportunités qu’offre la Grande muraille verte qui est un projet central pour le Sénégal et le continent mais également pour l’ensemble de la planète», a déclaré à la presse le secrétaire général de la Fondation OCP, Abdelhadi Sohib, en marge de la signature de cette convention par le directeur général de l’ASERGMV, Oumar Abdoulaye Bâ, sous la présidence du ministre de l’Environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall. «Le projet de la Grande muraille verte dresse une problématique de la lutte contre le changement climatique, la sauvegarde de la biodiversité, mais surtout dans le berceau de l’humanité qui est l’Afrique», a indiqué le secrétaire général de la Fondation OCP.
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Ces projets portent sur la capacitation des cadres de l’Agence à travers des leviers, notamment les laboratoires d’analyse des sols et de l’eau, parce qu’ils fournissent des données assez stratégiques pour la planification des projets. Il s’agit aussi de la formation des cadres pour tout ce qui est problématique relative au climat, à l’environnement, à l’eau, et l’initiation à la certification carbone qui constituera l’enjeu du siècle suivant. Le deuxième niveau de capacitation est le fait de mettre autour d'une table les chercheurs de l’Université Mohammed VI Polytechnique, les instituts de recherche du Sénégal et l’ASERGMV pour concevoir des projets de recherche et de développement qui vont apporter des réponses concrètes aux défis de la Grande muraille verte, selon Sohib.
Aussi, a précisé Sohib, le sens de ce partenariat réside dans l’aide à apporter aux soldats en première ligne, que ce soient les cadres de l’Agence et les populations, ou ces braves hommes et femmes qui, au quotidien, luttent contre les changements climatiques. «Il va falloir les aider à développer les compétences des activités génératrices de revenus et à améliorer leur cadre de vie. C’est comme cela que l’on contribuera ensemble, par le concret, à ce fameux projet prometteur de la Grande Muraille Verte», a-t-il souligné, ajoutant que «l’ambition qui nous réunit à l’Agence est (...) de construire des modèles qui peuvent donner l’exemple à d’autres et qui peuvent changer la donne sur le terrain». Et de noter: «Cela se fera sur la base d’une intelligence collective car nous y croyons beaucoup et surtout quand elle lie des institutions et des populations de l’Afrique pour l’Afrique.»
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Pour sa part, Oumar Abdoulaye Bâ, qui se réjouit de cette collaboration, a fait savoir que la délégation a visité les sites de Koyli Alpha, de Mbaye Awa et de Widou dans les communes de Mboula et de Tessékéré, situées dans le département de Linguère (nord), des zones traversées par le tracé de la Grande muraille verte. «Le volet recherche-développement, occupant une part importante dans la mise en œuvre de cette convention, a fait qu'une journée entière fut consacrée exclusivement à la visite de structures de recherche que sont le Centre de suivi écologique (CSE), l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et le Centre national de recherches forestières de l'Institut sénégalais de recherches agricoles (CNRF/ISRA), suivie de la présentation des résultats de recherches de ces différentes institutions», a indiqué le directeur général de l'ASERGMV.
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Après avoir remercié la délégation et la Fondation OCP, Bâ a réaffirmé son engagement et celui de toute l'équipe de l'Agence à ne ménager aucun effort pour une réussite totale de la mise en œuvre de cette convention.
La Grande muraille verte (GMV) est l'initiative phare de l’Union africaine pour lutter contre les effets du changement climatique et de la désertification en Afrique. Lancée en janvier 2007, elle a pour but de transformer la vie de millions de personnes en créant une mosaïque d’écosystèmes verts et productifs en Afrique du Nord, au Sahel et dans la Corne de l'Afrique. Le projet vise à créer une bande de végétation de Dakar à Djibouti, une muraille de 8.000 kilomètres qui traverse 11 pays du continent africain.