Face au silence complice des dirigeants, les pogroms contre l’ethnie peule au Mali dont l’acte criminel le plus récent a été perpétré le week-end dernier par des milices identitaires, suscite le rejet de la classe politique et de l’opinion au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
Illustration avec cette déclaration de l’Union des forces de progrès (UFP), un parti de l’opposition en Mauritanie, publié mardi, qui dénonce avec vigueur, le massacre de plus de 135 individus issus de l’ethnie peule dans le centre du Mali (région de Mopti).
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Le parti condamne «des massacres atroces qui ont coûté la vie à plus de 135 citoyens maliens de l’ethnie peule par une milice de chasseurs dogons proche du gouvernement. Ces événements sont hélas récurrents depuis quelques années en dépit de la réprobation de la communauté internationale et interviennent dans un contexte sous-régional marqué par la montée des tensions et de la haine intercommunautaires dans plusieurs pays».
Ainsi «l’UFP réprouve fermement le massacre de civils sans défense. Et estime que tous ces drames doivent inciter à plus de vigilance en vue de prévenir de tels dérapages».
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Le parti «appelles les autorités maliennes à mettre un terme aux massacres de populations civiles sans défense et à protéger tous les citoyens».
Après ce massacre collectif, le gouvernement malien a annoncé le limogeage de plusieurs chefs militaires et la dissolution de la milice dogon présumée en être à l’origine.
Un acte manifestement insuffisant «dans un contexte de permission» évoqué par les associations pour la promotion de la culture peule, qui pointent du doigt «l’attitude active et passive» des autorités de Bamako et réclament «des explications sérieuses à la place des déclarations lénifiantes, des limogeages forcés d’officiers, ou de la dissolution tardive d’une milice».