Une rue du centre ville de Nouakchott, située dans la commune de Tevragh-Zeina, concentre un fort contingent d'hommes et de femme calligraphes de la capitale mauritanienne. Ils donnent des formes expressives aux objets et créent des lettres en les superposant et en les stratifiant.
Fah ould Didi, calligraphe, propriétaire de l’une des plus importantes unités du coin, pratique cet art depuis une vingtaine d’années. Il fait différentes sortes de calligraphie: la sérigraphie, la calligraphie avec le tamponnage de la peinture, les lettres en relief, surtout les lettres qui ne sont pas collées, les lettres en plexis glace lumineuses, le flocage sur les tissus... Ce professionnel dispose d’une machine adaptée qui permet la réalisation de son art sous plusieurs facettes.
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Mais au-delà des conditions actuelles, il réclame une attention plus soutenue des pouvoirs publics dans l’organisation du travail, dont les périodes de pointe des revenus interviennent surtout pendant les joutes électorales. Et il réclame la fin de la pratique de l’intermédiation dans l’attribution des marchés publics.
Yaya Abou Sow, calligraphe lui aussi, explique s’adonner à cet art sous ses différentes formes depuis plusieurs années. Un travail pour lequel il nourrit une grande passion et à laquelle il consacre toute sa vie.
Un de leurs collègues, Mohamed Djibril Dieng, explique, «Nous sommes ici avec toutes les facettes liées à l’art de la calligraphie et ses nombreuses dérivées. Nous formons également des jeunes dans le métier. Tout se passe bien, mais on a besoin du soutien des pouvoirs publics pour mieux professionnaliser nos activités».