La Société nationale industrielle et minière (SNIM), la plus importante entreprise publique de Mauritanie, et ses employés ont trouvé ce week-end, un accord dont la quintessence porte sur une augmentation conditionnée de salaires, après 10 jours d’âpres négociations menées dans la cité minière de Zouerate (nord).
Une hausse de salaires de 10% consentie par le géant minier national à l’horizon des six prochains mois à condition que les cours moyens de la tonne de minerai de fer sur le marché mondial atteignent les 90 dollars.
Lire aussi : Mauritanie: les employés de la SNIM déposent une nouvelle plateforme revendicative
D’autres avantages sont également prévus par le nouvel accord, suivant le principe des 13 et 14 mois, consentis en fonction des catégories des travailleurs (M1 à M3, M4 à M6 et cadres), ainsi que des facilités pour les fêtes religieuses, notamment une prime de 50.000 ouguiyas à l’occasion de la célébration du Ramadan.
Par ailleurs, neuf employés licenciés à la suite de la plus longue grève de l’histoire de l’entreprise observée en 2015 seront réintégrés dans leurs fonctions.
Pour rappel, la fête du 1er mai 2017 a été célébrée par un débraye des travailleurs de la SNIM. Ils réclamaient «une hausse des salaires de 10% avec un rappel à partir du 1er octobre 2014, la prise en charge de l’acompte de la fête musulmane du Mawloud, la prise en charge de l’économat à hauteur de 45.000 ouguiyas au profit de tous les travailleurs et la réintégration des employés licenciés en 2015 pour fait de grève».
Lire aussi : Mauritanie: la SNIM a t-elle réellement transcendé la crise ?
Des revendications conformes aux engagements pris par l’entreprise pour mettre fin au mouvement de grève de 2015.
La SNIM rappelait alors n’avoir pas renié ses engagements pris en octobre 2014 et dont l’exigence de leur respect était au cœur de la grève de 63 jours en 2015.
Cependant, l’entreprise minière précisait «qu’au moment de la signature de l’accord, le cours de la tonne de minerai de fer sur le marché mondial était de 100 dollars, et que la forte baisse enregistrée depuis cette date constitue une contrainte majeure par rapport au respect des engagements».
La SNIM, dont le capital est détenu à hauteur de 74% pa l'Etat mauritanien, assure plus d’un tiers des ressources budgétaires du pays et est confrontée à une crise financière née de la forte déprime des cours mondiaux du minerai de fer notée ces dernières années.