Mauritanie: belle percée dans le Doing business 2018

Le nouvel aéroport de Nouakchott.

Le 02/11/2017 à 12h54, mis à jour le 02/11/2017 à 13h38

Grâce à cinq réformes majeures validées par la Banque mondiale (BM), la Mauritanie a gagné 10 places dans le rapport Doing Business 2018. Les explications du ministre de l'Économie et des finances, Moctar Ould Diaye.

Partie du bas de l’échelle, la Mauritanie a engrangé un gain de 10 points dans le classement Doing Business 2018 de la Banque mondiale (BM), même si elle reste cantonnée en queue de classement, à la 150e place, en dépit d’énormes progrès réalisés ces dernières années.

Lors de la journée de présentation de ce document, mardi dans les locaux de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Mauritanie (CCIAM), Moctar Ould Diaye, ministre de l’Economie et des finances, a justifié les avancées obtenues par la mise en place de cinq réformes validées par les experts de l’institution mondiale.

Dans le secteur de la création d'entreprise, la première réforme porte sur l'instauration d’un guichet et d'un formulaire uniques ainsi que sur une importante réduction des délais de constitution.

Autre mesure importante: le regroupement de tous les services de traitement des marchandises en transit au port de Nouakchott dans un seul guichet, dans le cadre de la perception des droits et taxes. Ceci entraînera une accelération dans le traitement des dossiers.

Les formalités d’obtention du permis de construire ont également été condensées au niveau de la Direction générale du patrimoine bâti de l’État (DGPBE).

Dans le domaine judiciaire, un site web a été créé au niveau du Tribunal de commerce qui publie, en toute transparence, les jugements et ordonnances rendus par cette juridiction.

Enfin, au niveau de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), une déclaration trimestrielle a été instaurée.

En dépit de ces avancées, le chantier pour la création des petites et moyennes entreprises reste immense, selon l’avis des experts. Les défaillances les plus criantes concernent la protection de la propriété et le renforcement des capacités de la justice commerciale, le chantier de la dématérialisation des actes concourant à la création des entreprises ou le télé paiement.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 02/11/2017 à 12h54, mis à jour le 02/11/2017 à 13h38