Le gouvernement de la République islamique de Mauritanie et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ont conclu mardi en fin d’après-midi un mémorandum d’entente, qui porte sur «le renforcement du partenariat dans le cadre des activités institutionnelles et opérationnelles, l’appui pour la mobilisation des ressources en vue du financement des projets stratégiques dans le domaine de l’environnement et de la conservation de la nature».
Après la signature de ce mémorandum, le ministre mauritanien de l’Environnement et du développement durable a annoncé l’approbation prochaine et la mise en œuvre «d’un Plan directeur d’aménagement du littoral qui devrait permettre entre autres actions, de lutter contre la menace des inondations dans la ville de Nouakchott, située en dessous du niveau de la mer, grâce à un financement de la Banque Mondiale pour 20 millions de dollars et de l’Etat mauritanien à hauteur de 2 millions de dollars».
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Mais ce mémorandum va surtout concerner le renforcement de la coopération dans la protection des aires naturelles et grands espaces de biodiversité.
Ce document a été signé par le ministre mauritanien de l’Environnement et du développement durable, Amedy Camara et par la directrice générale Inger Anderson, qui vient d’effectuer une visite de 48 heures à Nouakchott.
Lors de cette visite, elle a été reçue par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, le Premier Ministre, Yahya Ould Hademine et elle a effectué plusieurs séances de travail avec le ministre de l’Environnement et les responsables des institutions nationales dédiées à la promotion de l’environnement et la protection de la nature.
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Toutes ces rencontres ont été ponctuées «par des entretiens fructueux, qui ouvrent de nouvelles perspectives de coopération» a souligné la directrice de l'UICN.
Créée en 1948, l’UICN est un vaste réseau qui offre des fondations solides pour un grand nombre de portefeuilles de projets liés à la conservation dans le monde, associant les connaissances scientifiques les plus pointues et le savoir traditionnel.
Cette organisation est présente en Mauritanie depuis 2006. Elle a favorisé la réhabilitation des écosystèmes du delta du fleuve Sénégal. Les résultats de cette restauration ont abouti au classement du delta du fleuve en réserve de biosphère transfrontalière (Sénégal-Mauritanie) par l’UNESCO.
L’UICN soutient également l’amélioration des connaissances sur les zones humides de Mauritanie et les actions du Parc national du Banc d’Arguin.