Dans un contexte d’évolution technique rapide induisant la digitalisation et le recours de plus en plus poussé aux outils non classiques, à l’image des réseaux sociaux, la régulation des médias traditionnels exige une adaptation rapide face aux nouveaux enjeux, dans le Maghreb et l’Afrique de manière générale.
Houssein ould Meddou, journaliste, président de la Haute autorité de la presse et de l’audiovisuel (HAPA) depuis le 10 juin 2020, évoque les acquis et défis de l’institution à travers cet entretien exclusif.
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Il rappelle que la HAPA de Mauritanie «est une institution de régulation créée en 2006» dont l’action a permis «des acquis, mais qui reste confrontée à des défis, notamment celui de la formation des journalistes» et une bonne approche de mise en œuvre du concept de régulation, dans le cadre bien compris d’un partenaire impliquant des acteurs multiples.
Ainsi, le président de la HAPA explique qu’il faut aller au-delà de la régulation, en mettant un accent particulier sur le renforcement des capacités. C’est dans cet esprit qu’une série de sessions a été organisée sur «des thématiques telles que les fakes news, professionnalisme et éthique…».
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Il détaille également le large spectre des partenaires de l’institution, notamment la classe politique, majorité et opposition confondue, la société civile, les syndicats, les correspondants de la presse étrangère, les agences de production audiovisuelle, globalement toute la société mauritanienne, en vue d’assurer aux uns et aux autres un accès équitable aux médias publics, dans le respect du pluralisme et de la responsabilité, exigée par la loi et la réglementation.
Houssein ould Meddou évoque aussi les nouveaux critères plus objectifs de répartition du Fonds public d’aide à la presse privée. Il aborde enfin les bonnes relations avec les instances de régulation